Jeanne-d’Arc : la fin !

Dans la mémoire collective guadeloupéenne, la Jeanne d’Arc est un évènement. La Jeanne incarne la période délicate du Gouverneur ”Sorin”.

Une petite pensée pour quelques marins de la Jeanne qui firent souche en Guadeloupe.

C’est ce vendredi que le bâtiment école de la Marine nationale arrivera dans l’embouchure de la Seine.

La Jeanne d’Arc en profitera pour embarquer le ministre de la Défense, Hervé Morin, avant d’arriver en soirée à Rouen, où elle restera jusqu’au 25 mai. Cette ultime escale dans sa ville marraine sera, évidemment, un évènement très fort pour le navire et son équipage, mais aussi pour la population normande, habituée depuis des décennies à voir l’imposant bateau gris s’amarrer sur les quais rouennais. Tout le week-end, les habitants pourront, une dernière fois, saluer la Jeanne d’Arc.

De nombreux événements se dérouleront autour de cette escale. Le samedi 22 mai, une prise d’armes sera présidée par le vice-amiral Philippe Périssé à 11 heures, place Carnot à Rouen. Un détachement de marins de la Jeanne d’Arc y participera.

Le bâtiment sera ouvert aux visites de la population les dimanche 23 mai (10h00 / 18h00 - arrêt de la file à 17h30) et lundi 24 mai (14h00 / 17h00 - arrêt de la file à 16h30). Le dimanche 23 mai à 9h30, les stagiaires de la Préparation Militaire Marine (PMM) de Rouen recevront officiellement leurs diplômes à bord du porte-hélicoptères.

Enfin, le mardi 25 mai, la Jeanne appareillera de Rouen pour descendre une dernière fois la Seine. Les spectateurs pourront l’admirer le long des berges entre 13h30 et 20h00.

Après sa dernière campagne, le bâtiment, entré en service en 1964, retrouvera Brest le 27 mai pour y être désarmé.

A noter que l’équipage participera, le 14 juillet, au défilé sur les Champs Elysées, à Paris.

 ou “période du gouverneur Sorin”. Arrivé en Guadeloupe en 1940, sous le régime républicain, il dut obéir à l’amiral Robert qui, basé en Martinique, lui dépêcha la Jeanne d’Arc et l’amiral Rouyer. La tension fut toujours très vive entre Sorin et l’autoritaire Rouyer. Responsable des services d’information, ce marin utilisa la Jeanne d’Arc comme quartier général et comme instrument de répression. C’est ce qu’incarne encore ce navire aujourd’hui dans les mémoires. On raconte que, dans les années cinquante, un marin de la Jeanne, qui n’avait pas connu la guerre, fut pris à partie dans Pointe-à-Pitre : il avait négligé de retirer son couvre-chef portant le nom du vaisseau…

Source : http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=113225&u=76123 par un lecteur assidu Gérard Petrelluzzi.