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J-21. Episode XII : « Il va mettre une mine au-dessus »

Publié le 20 mai 2010 par Foothese

J-21. Episode XII : « Il va mettre une mine au-dessus »

Comme chaque semaine retrouvez notre spécial coupe du monde. Aujourd’hui nous sommes à 21 jours de la coupe du monde. En attendant, Foothese vous propose de revenir chaque semaine sur les plus grands matchs de notre compétition favorite. Episode XII : France-Italie 98.

3 juillet 98.Quart de finale de la coupe du monde 98. On n’en mène pas large au moment de recevoir les italiens au Stade de France. Les Bleus qui retrouvent Zidane après deux matchs de suspension viennent de passer grâce à un but en or de Laurent Blanc contre le Paraguay de Chilavert. L’Italie n’est pas bandante mais le duo Vieiri- Del Piero fait peur. Pour rajouter du piment à cette rencontre qui s’annonce très chaude, l’équipe de France aligne au coup d’envoi 5 joueurs qui évoluent en Italie. La recontre des frères ennemis commencent.

Jacquet a blindé son milieu avec Deschamps, Petit et Karembeu. On s’attend à une lutte féroce et on va l’avoir. En face les italiens ont mis des travailleurs pour récupérer le ballon et limiter Zidane et Dkorkaeff avec Pessoto, Dino Baggio et Di Biagio.

Crise cardique générale

L’équipe de France début bien, elle prend le ballon, s’installe et domine la partie. Elle domine mais n’a pas d’occasion pour effrayer Pagliuca. C’est même Vieiri qui balance un missile le 1er avec un ballon que boxe difficilement Barthez. La France reste dans le coup et répond par la plus belle occasion du match : Deschamps pénètre sur la droite et glisse un ballon très malin à Youri qui a fait un bon appel dans le dos de la défense. Le snake est dans la surface et son efficacité est connue de tous, forcément, il va ouvrir le score. En face, Pagliuca sort bien et Djorkaeff écrase sa frappe qui passe à côté. Putain, on se dit qu’on a manqué le coche.

Surtout que Moriero déborde Liza pour la seule fois du match. Il centre, Desailly est pris, Thuram lutte à la tête avec Vieiri qui prend le ballon. Effet d’optique, on pense que le ballon est au fond mais il est passé de peu à droite du poteau de Barthez un peu juste sur le coup. C’est crispant et ça ne fait que commencer. Karembeu manque une frappe sur un centre en retrait de Zidane, Guivarch’ rate une tête, on reste à 0-0. Prolongation.

Pas grand chose pour les bleus sauf une crise cardiaque générale. 102ème minute : Roberto Baggio est entré à la place d’un Del Piero transparent. Le ballon vient de l’arrière, ce que tente Baggio est très très difficile mais il a le talent pour. Reprise de volée depuis la droite de la surface. Barthez est battu, le coeur ne bat plus mais la balle ne rentre pas. Ca frôle notre lucarne mais on est encore vivant, le but en or ne nous a pas tué. La place pour la demi-finale se jouera aux pénalties.

Youri mouille, pas les jeunes

Certes, on a Barthez mais nos joueurs évoluent en Italie et ils sont connus. Et puis 2 ans plus tôt, la République Tchèque a privé la France de la finale de l’Euro sur ses maudits pénalties. Zidane se lance en premier et marque, Baggio égalise mais Liza qui remplace Djorkaeff (flippé et coéquipier de Pagliuca) dans l’exercice manque. On a peur mais Albertni rate tout de suite. Lui l’artificier du Milan, l’homme qui ne rate pas, c’est un signe.

Les jeunes Trezéguet et Henry, entrés en cours de jeu, marquent. Laurent Blanc aussi. Egalité puisque Costacurta et Vieiri ont marqué. Dernier tireur italien : Luigi Di Biagio. Le romain joue avec Candela qui raconte la suite dans les « Yeux dans les Bleus » : « je le connais, c’est mon pote, il va mettre une mine au-dessus ». Il frappe, Barthez est à l’ouest mais son ballon tape la barre. On est en demi-finale de notre coupe du monde. Magique. Les gens sortent pour la 1ère fois dans la rue. L’ambiance est super sympa, beaucoup plus que le soir de la finale, c’est spontané, frais, souriant, plein d’espoir. Et ça va continuer.

On dit souvent que la France a eu de la chance pendant les matchs couperets de sa coupe du monde victorieuse : le but en or, le doublé de Thuram, la maladie de Ronaldo mais il ne faut pas inclure ce match contre l’Italie. Oui, la décision a été faite aux tirs au but mais la France était plus forte, dominatrice, plus intelligente. Rien à voir avec de la chance.

La semaine prochaine : Episode XIII : Italie-France 2006

George Lucas


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