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Les abeilles américaines réduites à l'esclavage sur les amandiers

Publié le 21 mai 2010 par Gezale
Les abeilles américaines réduites à l'esclavage sur les amandiersLe magazine consacré à l'effondrement des colonies d'abeilles et diffusé sur Arte avait de quoi faire frémir. Depuis plusieurs années, les apiculteurs de tous les continents constatent un effondrement de leurs colonies et les diverses interventions des apiculteurs et des scientifiques avaient pour objectif de nous faire mieux comprendre les multiples raisons de la disparition progressive de la planète du principal agent pollinisateur.
Il existe des causes objectives à la disparition des abeilles. On connaît depuis longtemps les maladies liées à la présence de virus ou de microbes et qui expliquent l'affaiblissement des colonies ainsi que leur mortalité, souvent hivernale. Se sont ajoutés, au fil des ans, l'invasion de Varroa destructor, un acarien redoutable qu'on combat chimiquement, les malheurs causés par les pesticides, les effets tragiques de produits comme Gaucho ou Régent, destinés à l'enrobage des semences. Un moratoire existe en France empêchant l'usage de ces produits. Mais le lobbying des grandes sociétés chimiques telles que Bayer est incessant. Et la lutte judiciaire longue et coûteuse.
L'extrait consacré à l'esclavage des abeilles américaines contraintes — il n'y a pas d'autres mots — de butiner les amandiers de Californie, était terrifiant. Pendant plusieurs jours, des abeilles par milliards, sont transportées et installées dans les 350 000 hectares d'amandiers des Etats-Unis lesquels produisent 80 % du tonnage mondial. Quand on sait que les apiculteurs louent chaque ruche de 120 à 130 dollars, on comprend l'importance de la présence des pollinisatrices soumises à une récolte monoflorale dangereuse pour leur développement et leur équilibre alimentaire. L'argent, toujours l'argent…
En France et en Europe, les apiculteurs amateurs possesseurs de cinq ou six ruches (j'en suis) se font de plus en plus rares et de plus en plus vieux. S'occuper d'abeilles prend du temps et une certaine expérience est nécessaire pour une conduite de rucher correcte. Mais le plaisir et la passion devraient convaincre de nombreux jeunes de se lancer dans une aventure aux avantages polyvalents. En plus d'une connaissance approfondie du monde des insectes, on découvre les lois régissant l'évolution du climat de la terre de plus en plus soumise à la pression humaine.
Le Conseil général de l'Eure, par exemple, soutient les efforts des apiculteurs du département et les aide financièrement à diversifier les espaces réservés aux plantes mellifères ainsi qu'à lutter contre le varroa. Prise de conscience individuelle et collective, urgence à agir, campagne de promotion en faveur des produits de la ruche et de l'apiculture tranquille contribueront à mieux défendre les abeilles et à mieux les protéger.

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