Signé par Benoît, nous avons reçu à l’adresse des vidéos à partager :
ce mail :
« J’ai lu votre article sur CHARTS IN FRANCE. Je suis d’accord, c’est du lourd ! Et puis j’ai revu Peter et Sloan… Et ça, je trouve que c’est à revoir. Nostalgie des jeunes années ousimplement revival ? Je ne sais mais ça ne m’a pas déplu. Alors je vous suggère de la remettre en vitrine…»
Décidément YOUR VIDEO n’arrête pas de nous faire voyager dans le temps ! Et là, sur le tableau de bord de la machine-à-remonter, nous sommes calés sur Novembre 1984 ! CANAL+ démarrait ses premières émissions auprès de son tout petit nombre d’abonnés (à peine une centaine de mille)… Les décodeurs ne marchaient pas toujours mais il y avait, en clair, Michel DENISOT le matin et dans l’avant soirée, le TOP 50 avec Marc TOESCA. Une grande nouveauté, piquée sur les TV anglo-saxonnes et en liaison avec EUROPE1. Le premier du Top pour cette première émission fut ce titre dans des mots un peu contradictoires : « BESOIN DE RIEN, ENVIE DE TOI ».
Non seulement il est arrivé à la première place des ventes très vite mais il s’y est maintenu plusieurs semaines. Voici ce qu’en a dit Jean-Pierre SAVELLI, le « Peter » du duo, aux journalistes de CHARTS IN FRANCE :
« Tout est allé très vite, comme pour chaque succès. On nous a annoncé très rapidement que nous étions n°1 des ventes de disques. C’était formidable ! Ça a été super pendant six mois, mais très difficile pendant un an ensuite. Au lendemain d’une émission chez Jacques Martin, nous étions entre 40.000 et 45.000 exemplaires vendus par jour ! Le disque s’est écoulé en tout, à plus de 1.800.000 copies. Je me souviens que lorsqu’on était retombé à 30.000/jour, on angoissait (rires) – alors qu’aujourd’hui un single écoule entre 5.000 et 6.000 exemplaires par semaine… »…
Et encore ! Nous ne sommes plus du tout sur les mêmes cadences ni sur les mêmes volumes. Mais tant de choses ont changé ! En 1984, il n’y avait, et cela fixe définitivement les idées, que QUATRE chaines de TV et autant de grandes radios, hors les crachotantes FM qui, faute de publicité, n’avaient pas de moyens pour attirer et conserver des animateurs de talent. Il n’y a aucune nostalgie à avoir… Il faut juste s’adapter et le système de « label participatif » en est une tentative intéressante à l’heure des réseaux sociaux…
« Comme le rouge est monotone » chantent-ils en chœur… Non ! Ce n’est pas du Verlaine aux sanglots longs, faut-il qu’il t’en souvienne ! C’est une bluette mais qui était poussée avec une sincérité magnifique et qui proclamait l’amour et la satisfaction totale qu’il procure. Elle ne pouvait qu’être reprise, on aimerait dire, de clocher en clocher, de foyer en foyer. En tous les cas elle était matraquée et il était bien difficile d’y échapper ! Le plus drôle de l’histoire c’est que cette chanson était une FACE B d’un 45 tours et qu’elle n’était donc pas destinée à faire carrière. Rue François 1er, un programmateur d’EUROPE 1 a retourné la FACE A qui faisait entendre une ballade guimauve et… c’est parti ! Il n’empêche, et c’est là que l’on peut rejoindre Benoît, la réécoute n’est pas une épreuve même si la distance à l’œuvre reste supérieure à celle que l’on a pu avoir avec les reprises les plus récentes que YOUR VIDEO nous a offert. Oui, il y a dans tout cela quelque chose…
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