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Le nouveau modèle économique, social et écologique du PS

Publié le 21 mai 2010 par Pierre

Le nouveau modèle économique, social et écologique du PSLe PS se cherche depuis des années, peut être depuis 1983 et le tournant jamais vraiment assumé de la rigueur. Son « nouveau modèle économique, social et écologique » lui permet-il de se retrouver ? Ou de trouver quelque chose d’autre ?

Il est toujours tentant, quand on examine les propositions du PS, de chercher les 7 différences avec celles de l’UMP. Dans ce « nouveau modèle », les analystes ont pointé les propositions du PS sur la réforme des retraites, la remise à plat de la fiscalité, la possible mise sous tutelle des entreprises « voyous » ; autant de mesures étiquetées de gauche. Mais, franchement, dans le contexte de dérive des finances publiques, et dans le système européen actuel, qu’y a-t-il de vraiment différent de ce que pourrait proposer l’UMP ? Entre les mesures idéologiques difficilement applicables (mise sous tutelle des entreprises) et une réforme de la fiscalité à laquelle Sarkozy sera certainement contraint d’arriver un jour, on perçoit mal le clivage idéologique.

Par ailleurs, le PS semble avoir des difficultés à se démarquer de la droite sur l’héritage du Grenelle de l’Environnement, la taxe carbone (avec sa « TVA verte » et sa « taxe carbone sociale ») ou l’affirmation d’une gouvernance économique à l’échelle européenne (également défendue par Sarkozy).

Du coup, les toujours finauds Xavier Bertrand et Frédéric Lefebvre croient avoir flairé le graillon des vieilles recettes du PS. Mais cette fois, il n’y a peut être pas que ça.

Le nouveau modèle économique, social et écologique du PS
Ce qui paraît assez nouveau et intéressant, ce sont certainement ces propositions sur la nécessité de nouvelles valeurs de société, introduites par Martine Aubry avec le concept d’une société du « care ». Ce concept, encore flou, est prolongé par la volonté de sortir d’un système productiviste « low cost », pour entrer dans un modèle différent, fondé sur le fait de produire et de consommer mieux (et pas seulement toujours plus), de donner plus de valeur aux aspirations individuelles, bref, de valoriser davantage « l’être » que « l’avoir ».

Ces concepts, encore généraux, sont tout de même intéressants car ils semblent parfaitement compatibles avec les valeurs défendues par les écologistes et les tenants d’un système de « l’après capitalisme ». L’après-capitalisme serait une société plus solidaire, construisant sur mesure et recyclant plutôt que produisant toujours plus, car ayant pris acte de la raréfaction des ressources naturelles.

Le PS est-il donc enfin en train d’effectuer sa mue idéologique, en renonçant au productivisme mais aussi au socialisme pour, à travers les thèses écologiques, reconstruire un nouveau modèle de société plus équilibrée et solidaire ?

Il est peut être encore trop tôt pour l’affirmer, en tout cas l’évolution de ces propositions sera intéressant à suivre dans les prochains mois.


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