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Web 2.0 : Comment gérer présence en ligne et activités multiples ?

Publié le 23 mai 2010 par Frédéric-Michel Chevalier

Pour le Community Manager, comme pour toute personne exposée sur les réseaux sociaux, la question de sa présence en ligne en fonction de ses multiples activités peut-être délicate. Entre personnal branding, et image de l'entreprise, entre activités publiques et protection de la vie privée... comment s'organiser et gérer sa e-reputation ? Web 2.0 : Comment gérer présence en ligne et activités multiples ? A la fois social media manager au MEDEF, Conseiller municipal de Puteaux engagé en politique et confronté à la nécessité d'asseoir ma réputation professionnelle sur internet, je me suis naturellement posé la question.
Dans chacune de ces sphères, j'évolue au sein de communautés ou de groupes et participe à la vie de nombreux autres. Je suis également auteur de plusieurs blogs, qui ciblent des publics différents, mais dont les flux convergent vers mes différents profils et sont donc visibles en temps réel de l'ensemble de mon social grah.
Faut-il gérer des identités 2.0 multiples quand on a plusieurs activités ? Ma réponse est clairement non et ce, pour 3 raisons.
Premièrement, parce que le web 2.0 est, et doit rester, le prolongement du monde réel. Si un individu lambda peut se réfugier derrière un pseudo ou un avatar afin de protéger sa vie privée lorsqu'il participe à des discussions sur un forum ou joue à des jeux en ligne, cela n'est pas possible dans la vie professionnelle ou publique. Les personnes qui me croisent IRL (In Real Life), me connaissent sous mes différentes facettes. Je suis la même personne dans tous mes univers. En outre, mes actions dans ces différentes sphères contribuent de manière globale au développement de mon expertise, de mon expérience et de ma personnalité. Je dirai simplement qu'on est ce que l'on fait.
Deuxièmement, parce-qu'au moment d'engager la discussion sur le web, le fait d'intervenir sous son propre nom renforce la crédibilité des propos. Les medias sociaux sont fondés sur l'échange et la mise en réseau. Accepteriez-vous d'échanger IRL avec une personne masquée ? Lui accorderiez-vous votre confiance ? De toutes façons, in fine, lorsqu'il y a des intérêts communs, le but du jeu est de se rencontrer, pour faire du business, pour partager et agir ensemble ou simplement construire des relations amicales. Dans le cas des sites de rencontres, cela va encore plus loin... On ne peut pas tricher.
Troisièmement, parce qu'avec la puissance des outils de recherche - et pas seulement Google - les recoupements se font facilement. Il suffit d'une information, d'une adresse mail, d'un numéro de téléphone, d'un élément de conversation, d'une adresse IP, de la propriété d'un nom de domaine, etc. pour démasquer celui qui s'abrite derrière des identités numériques multiples. Tout le monde vous recherche sur Google ou ailleurs : les recruteurs, votre patron, vos clients, vos fournisseurs, vos partenaires... et même votre famille ou vos amis ! Les conséquences ne se font pas attendre : l'absence de transparence entraîne la suspicion, le buzz et, dans certains cas, la perte de crédibilité.
Ceci étant dit, il est tout à fait possible d'évoluer sur le web sous un nom d'emprunt. Mais il y a deux contraintes fortes à cela : d'une part il faut que le pseudonyme soit unique (comme c'est le cas dans le monde de l'édition pour certains auteurs) et d'autre part, ne pas avoir besoin de rencontrer les gens dans la vie réelle.
L'identité unique sur le web 2.0 n'entraine-t-elle pas la confusion des genres ? Web 2.0 : Comment gérer présence en ligne et activités multiples ? Bien sûr que si, dans un certain sens. Mais cela doit se gérer, comme on le fait dans la vie réelle. Dans les médias sociaux, plusieurs types de personnes gravitent autour de vous : vos (vrais) amis, vos collègues, divers types de relations et les personnes avec que vous ne connaissez pas, mais qui composent votre réseau relationnel. Toutes n'ont pas les mêmes centres d'intérêt, ni les mêmes motivations à faire partie de votre réseau.
J'ai donc choisi d'aborder cette question en raisonnant par échosystèmes différents, avec au coeur, un dénominateur commun qui est mon identité numérique, reflet de mon identité réelle.
Au centre de tout profil 2.0, quelle que soit la communauté considérée, il y a le profil des membres. Dans une communauté privée de type Blue Kiwi celui-ci est décrit de façon plus ou moins complète dans la fiche profil. Ces fiches alimentent l'annuaire des membres de la communauté et permettent d'identifier, à partir de différents critères, ceux avec qui on va rentrer en contact.
Dans l'univers web 2.0, le principe est le même. Les principaux réseaux sociaux sont avant tout des bases de données de profils et de compétences. Les profils qui y sont renseignés constituent la "carte d'identité numérique" des membres. Suivant ses objectifs et ses besoins, on va en choisir un ou plusieurs. Toutefois, trois d'entre eux sont devenus incontournables : Facebook, LinkedIn et Viadeo. En outre, une personne en recherche d'emploi ou de mobilité professionnelle pourra choisir de déposer son CV sur Doyoubuzz.com pour disposer d'une visibilité supplémentaire.
La plupart de ces réseaux offrent en plus la possibilité de diffuser des messages de micro-blogging et de partager des contenus. Donc, à partir d'un profil unique, si vous avez plusieurs centres d'intérêts, votre timeline se fera les reflet de l'ensemble de ces informations. En ce qui me concerne, sur mon profil Facebook je poste régulièrement des informations concernant mon activité municipale à Puteaux, des liens vers des contenus traitant d'e-marketing et je relaie régulièrement des informations sur les activités ou les positions du MEDEF. L'ensemble de mes contacts y ont accès.
Savoir délimiter ses écosystèmes A partir d'une identité numérique unique, on peut cependant organiser ses informations et ses conversations en espaces thématiques fonctionnant comme des écosystèmes. Il convient alors de les doter des outils d'échange et de partage adaptés : blogs, compte twitter, pages ou groupe Facebook...
Ainsi mon écosystème "métier" tourne autour de ce blog e-marketing-management.fr par lequel je partage avec vous mes réflexions et mon expertise. A sa périphérie, pour en accroître la visibilité et engager la conversation avec mes cibles, j'ai mis en place une page Facebook e-Marketing-Management.fr et un compte Twitter dédié eMkgManagement. Le tout constituant un ensemble cohérent.
Il en va de même pour mes deux autres écosystèmes, comme le montre le schéma ci-dessus.
Ainsi, il est tout à fait possible de gérer ses différentes activités dans la clarté et la transparence, tout en adoptant un seul et même personal branding.
Pour en savoir plus sur le personal branding, je vous recommande la lecture du blog de Fadhila Brahimi qui


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