Cannes 2010: La fête du cinéma français

Déjà fini. 15 jours de cannes et nous voilà devant ces dernières marches qui sonnent le glas de la clôture du plus grand festival de cinéma au monde. Certes, je ne suis pas consolée de la non venue de mon Malick cette année, mais le palmarès semble pour une fois faire l'unanimité.

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Durant la quinzaine, on aura vu de l'éclectisme, du farfelu,de la polémique et de l'émotion. Peut être moins de grandes stars mais des films qui donnent envie. Peut être est-ce là l'essentiel.

Et si les français n'ont pas remporté la palme d'or décerné au réalisateur Apichapong Weerasethakul, ils n'ont pas loin plus démérité au regard de leur présence au palmarès de ce 63eme festival de Cannes.

Les Deeta Van Teese de "Tournées" ont ouvert le festival avec un souffle de fraicheur et de joie. Les actrices du réalisateur Mathieu Amalric, ont su désacraliser cette fameuse montée des marches en mettant en avant le style glamour et retro du burlesque. Un film récompensé ce soir par le grand prix de la mise en scène.

Les larmes de Juliette Binoche se sont ce soir transformées en sourire radieux. L'actrice de "copie conforme", affiche du festival cette année, a obtenu aujourd'hui le prix d'interprétation féminine pour le film de l'iranien Abbas Kiarostiami. Émue aux larmes en apprenant la grève de la faim du réalisateur Jafar Panahi lors de la conférence de presse de son film, l'actrice a rappelé ce soir le sort qui est réservé aux intellectuels iraniens.

Le film de Xavier Beauvois, "Des dieux et des hommes", est également récompensé par le grand prix.

Pas de récompense pour Bertrand Tavernier et sa princesse, ni pour les acteurs de Hors la loi de Bouchared primés en 2006 pour Indigènes, et déjà "récompensé" par la polémique de la semaine. Le député Luca des Alpes Maritime dénonçait une négation de l'histoire de France, avant même d'avoir vu le film.

J'ai hâte de voir ces films en salles, notamment "des dieux et des hommes", et "tournées". Sans doute irais-je voir la palme d'or mais sans conviction. Je n'ai toujours pas vu "le rubanc blanc" et les palmes d'or à Cannes ne sont pas forcement les meilleurs des films puisqu'ils sont soumis au compromis du jury cannois. Tout cela est remarquablement raconté dans le livre de Gilles Jacob.

http://lexilousarko.blog.fr/2009/05/23/l-art-de-raconter-le-festival-de-cannes-entre-vie-biologique-et-vie-cinematographique-6162264/

J'aimerai également voir le dernier film présenté ce soir hors compétition de Julie Bertuccelli avec Charlotte Gainsboug. L'histoire d'une famille dont le père meurt et dont l'un des enfants croit que son père s'est réincarné dans l'arbre de la maison. Un arbre pour faire passer le temps, en attendant l'arbre de la vie de Terrence Malick.

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