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Le référencement des images devient canonique …

Publié le 26 mai 2010 par Arnaud Briand

Après les URL canoniques, j’ose évoquer ce que j’appelle les images canoniques.

Avec l’arrivée du fichier sitemap.xml pour les images le 7 avril 2010, j’ai repensé à la balise spéciale « link rel=canonical » qui décrit l’URL canonique d’une page (c’est-à-dire son URL officielle), que WordPress inclut nativement. Elle doit notamment éviter que certains petits malins, appelons-les ainsi, ne vous volent votre contenu.

Les entreprise veulent contrôler leur SERP de marque

Aujourd’hui, et la dernière version de l’interface de Google le montre (Blogs, Mises à jour, Discussion, etc.), les images ont un impact important dans les pages de résultats. Le dernier exemple que j’ai en tête, c’était pour une journée de sensibilisation aux médias sociaux et à l’e-réputation. J’ai évoqué Vitamin Water qui, sur sa marque, truste les premières positions (site de marque + page promotionnelle Fan Facebook) et se rend également visible par le biais de ses images. Elle truste à priori, peut-être sans velléité marketing (?), le haut de sa SERP, ce qu’aurait aimé faire l’année dernière Direct Energie ou KparK.

Les agences de référencement appellent cela le « SEO de crise ». On agit en curatif, avec, par exemple l’autre jour, un prospect qui me dit son souhait d’embaucher un community manager pour nettoyer sa page de marque incriminée. J’avoue ne pas cautionner les manipulations décrites sur Reputation Squad qui ne sont qu’un cache misère. Parenthèse fermée.

La marque Vitamin Water dans les pages de résultats de Google

Les premiers résultats sont donc importants, et notamment en matière d’e-réputation. Ils sont d’autant plus importants que le taux de clic dans les pages de résultat chute vertigineusement (mes chiffres datent un peu) dès le 3ème résultat :

  • 51% des internautes cliquent sur le premier résultat
  • 16% sur le deuxième résultat
  • 8% sur le troisième résultat
  • 4% sur le quatrième résultat

On ne sait jamais, personne n’est donc à l’abri d’un scandale, qu’il émane de la société civile (le cas Nestlé), de la concurrence ou tout simplement des clients ! Et c’est là qu’entre en jeu le sitemap pour les images …

Le fichier sitemap des images, un signal fort ?

Cela fait des années que les images sont référençables (cf. mon petit billet mais il y en a bien d’autres de plus complets, les 12 astuces pour référencer ses images dans Google Images, qui date de 2008). Seulement, aujourd’hui, le signal donné par Google va bien dans le sens où les URL des images deviennent des URL canoniques ou officielles (au demeurant, ces URL ont des extensions en .jpg, .gif et .png).

Tout devient plus simple pour Google ! Il n’a plus qu’à se repaître des URL des images incluses dans votre fichier sitemap. Il tiendra probablement toujours compte du segment de texte présent dans l’attribut ALT de l’image pour la comprendre, ainsi que du texte qui l’entoure, seulement le fichier sitemap donne clairement un signal fort quant au caractère officiel des URL des images et aux anticipations possibles :

  • Le fichier sitemap pour les images entre avec fracas dans la roadmap du référenceur (sauf si, comme moi, vous bossez pour des sites corporate et que les images d’illustration ou de décoration n’ont aucun intérêt à figurer dans un tel fichier).
  • Les images porteuses d’information représentent, d’un point de vue client (le référencement devient plus concret, un peu comme le Webmaster Tool avec les impressions et les clics) un point d’ancrage fort pour sa marque et ses produits. A chacun de bien choisir ses images, de les prioriser et surtout de les nommer. En effet, chaque nom d’image, et, in extenso, son URL, devra être choisie de manière précautionneuse : 1 à 2 sous-répertoires, pas trop de tirets demi-cadratins pour nommer l’image, etc.

A titre d’exemple, j’ai un client qui vend des tribunes démontables. J’ai donc tout intérêt à parier, sur un secteur de niche, que mes images, si je respecte les guidelines du tout-puissant, arriveront à se positionner dans la recherche d’images, à l’instar de la capture Vitamin Water. Dès lors, j’ai également tout intérêt à « canoniser » mes URL d’images.

En effet, au cas où j’arrive à me référencer (soyons optimiste !), et que dans 2 ans, j’innove dans ma gamme de produits et que, si le nom du produit ne change pas, sa photo, elle, change, alors l’URL canonique de mon image sera identique, « tout-terrain » en quelque sorte.

Certains me diront que cet exemple est une exception … Je leur répondrais simplement que le côté tout-terrain des URL, que je croyais être une exception il y a 3 ans, est aujourd’hui une norme dans le quotidien de l’agence qui m’emploie. Pour des images porteuses d’information, anticiper leur canonisation ne mange pas de pain, et en plus, c’est potentiellement une petite prestation en sus (ben voyons !).

L’idée est d’anticiper l’URL canonique de mon image pour qu’elle soit identique, c’est-à-dire « tout-terrain » même si le contenu (en pixels) de l’image change. Car, si Google accepte 10 résultats par page, pour les images, il est malheureusement pingre. Autant anticiper les refontes, et donc les URL des images, pour ne pas perdre un positionnement chèrement acquis.

L’abus potentiel …

Le seul risque que je vois apparaître, ce sont des sitemaps bourrés d’images décoratives ou illustratives, tirées tout droit des banques d’images et vides de sens. Je ne suis pas convaincu de leur intérêt dans un sitemap, et notamment si l’on se place d’un point de vue utilisateur. Car, comme toujours, c’est pour lui qu’on travaille


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