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Apprenez le “Vlaamse Leeuw” en karaoké

Publié le 28 mai 2010 par François Collette

Voici un air bien entraînant qui fait führer fureur au nord de la frontière ethnico-linguistique du royaume de Belgique. Si vous êtes amateur de karaoké, drapez-vous de jaune et de noir et laissez-vous tenter. Ambiance assurée.

Vous n’y comprenez rien ? Pas de panique, une traduction française se trouve en bas de page.

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Créé en 1847, le Vlaamse Leeuw (Le Lion Flamand) est devenu l’hymne officiel de la Communauté flamande de Belgique en 1973. Ce chant nationaliste aux allures martiales y est emblématique. Tous les partis politiques, de la gauche à l’extrême-droite, ainsi que les mouvements parallèles de tendance nationaliste en font grand usage à tue-tête pour affirmer leur identité.

Un chant créé contre la France

Dix-sept ans après l’indépendance de la Belgique (1830) et trente-deux ans après la défaite de Napoléon à Waterloo (1815), la crainte d’une nouvelle annexion par la France était encore bien vivace au sein du peuple flamand isolé dans une culture et une administration essentiellement francophone. L’auteur voulait galvaniser les foules en rappelant avec lyrisme les faits glorieux de la « Bataille des éperons d’or » (plaine de Courtrai, 11 juillet 1302) quand les milices paysanes flamandes étripèrent avec hargne et férocité la noble cavalerie du Roy de France Philippe le Bel, embourbée dans les marécages, et prirent en trophées les éperons d’or de leurs victimes. Pour la petite histoire, la fête « nationale » flamande est fixée le 11 juillet. 

Et en Wallonie ?

Désolé, il n’y a pas d’hymne rassembleur connu de tous en Wallonie, la patrie des sous-régionalismes. Juste quelques chants très locaux. Etonnant, non ? (*)

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Traduction française du Vlaamse Leeuw

I. Ils ne le dompteront pas, le fier Lion de Flandre,
Quoiqu’ils menacent sa liberté par des chaînes et des cris.
Ils ne le dompteront pas, tant qu’un Flamand vivra,
Tant que le Lion pourra griffer, tant qu’il aura des dents. 

Refrain:
Ils ne le dompteront pas, tant qu’un Flamand vivra,
Tant que le Lion pourra griffer, tant qu’il aura des dents. 

II. Le temps abat les villes, nul trône ne tient debout,
Les bandes armées périssent, un peuple ne mourra point.
L’ennemi se met en campagne, en s’entourant de mort,
Nous rions de sa fureur, le Lion de Flandre est là. (Au Refrain)

III. La lutte a déjà mille ans pour la liberté, le pays et Dieu,
Et toutes ses forces sont encor en leur prime jeunesse.
S’ils le croient épuisé et l’agacent du pied,
Il se relève menaçant, terrible devant eux. (Au Refrain) 

IV. Malheur à l’insensé, au traître et au faux frère
Qui caressera le Lion afin de l’assassiner.
Il n’est point de mouvement qui échappe à son œil
S’il se sent touché, il déploie sa crinière et rugit. (Au Refrain)

V. La vengeance a sonné, et, las des agaceries,
L’œil en feu, furieux, il saute sur l’ennemi,
Déchire, détruit, écrase, couvert de sang, de vase
Et, triomphant, ricane sur le corps tremblant de l’ennemi. (Au Refrain)

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(*) Une expression du regretté Pierre Desproges


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