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Face à la dictature médiatique, la propagande d'Etat, un appel pour des espaces civiques et médiatiques libres

Publié le 30 mai 2010 par Jcgrellety

De «la crise», ou des crises, il y a les faits, il y a les échos, il y a les mots, les sentiments, les idées, les perspectives. Voulons-nous en sortir ? et pour le bien de… tous ? Alors, les citoyens doivent pouvoir en parler, en débattre, LIBREMENT. Mais dans la République, «démocratie totalitaire», donc si peu démocratique, l’ESPACE PUBLIC pour de tels débats civiques et les échos qu’ils doivent avoir auprès des autres citoyens n’est pas ou peu disponible, libre. Car cet espace pour le dialogue entre les citoyens, c’est aussi ces MEDIAS, à commencer par les médias de masse, mais la situation semble empirer, toujours plus : toujours plus de superficiels, de diversions-divertissements, de contrôle politique. En lieu et place de ces débats libres, nous avons la propagande : d’Etat, avec les «actualités», ces JT d’informations qui relaient en permanence la parole de l’Etat, d’un certain monde «privé» (privé de transparence et d’explicitation sur qui veut et fait quoi) qui appuient en permanence les intentions et les règles des «grands» de ce monde, dont nous savons de plus en plus qu’ils vivent, pensent et travaillent CONTRE la majorité civique. En France, bien sur, la situation n’est pas nouvelle : l’ORTF a certes disparue, mais derrière la multiplicité médiatique (chaînes, radios), il y a la même unité de contrôle. Les conséquences de cette situation sont claires : vous entendez, voyez, toujours les mêmes, que vous allumiez votre téléviseur ou que vous allumiez une radio. Le seul lieu de liberté pour notre démocratie (mais pour combien de temps tant les attaques contre cette liberté sont nombreuses de la part d’une élite qui a peur), c’est Internet, mais nous savons qu’il est sous contrôle, et que, hélas, malgré des médias novateurs, Rue 89, Arrêt sur Images et quelques autres, ce contrôle continue d’imposer ses lignes directrices à une majorité civique trop passive. La situation nationale et internationale est grave : l’économie est en récession, et pourrait aller vers la dépression, le chômage explose, … Nos dirigeants sont ou dépassés ou non compétents ou nuls ou mauvais (celles et ceux qui sont heureux de cette situation et font tout ce qu’ils peuvent pour la faire empirer). De tout cela, nous pouvons et devons parler, librement, c’est-à-dire avec des espaces et du temps (ah ces médias qui relaient les sms des «télespectateurs » ou qui les laissent parler 30 secondes…). Nous ne pouvons rien demander aux médias privés. Ils sont sous contrôle et nous savons que celles et ceux qui les dirigent refusent notre liberté d’expression. Par contre, les médias publics appartiennent à la nation. Ces médias publics, ce sont, le groupe France Télévisions, Arte, Radio France. France 2, dont la rédaction est dirigée par Madame Chabot, soutient entièrement le gouvernement et sa majorité, comme le prouve toutes les émissions dont elle est animatrice (« A vous de Juger »), ainsi que celles animées par M. Calvi, etc.Le réseau de France 3 régions est entièrement dévolu au relais des informations économiques et politiques, sans la moindre émission pour le débat public ! Et les autres chaînes de France Télévisions propose des rediffusions. Il y a donc de la place, de l’espace et du temps, sur ces 24 heures de diffusion, pour permettre des émissions EN DIRECT , SANS CONTROLE par les pouvoirs publics sur les thèmes et les participants. En tant qu’ancien animateur de cafés-philos auprès de Marc Sautet, je sais que, dans un débat, d’un débat, il ne sort pas nécessairement le meilleur. Mais je sais aussi que dans un débat et d’un débat, il peut aussi sortir le meilleur, selon l’état d’esprit, la volonté, l’intelligence et la sensibilité des participants, et je sais que SANS DEBAT PUBLIC ET LIBRE, il n’y a pas de démocratie. Or, c’est précisément ce que nous vivons et subissons.

Dans un premier temps, je publie cet appel pour que celles et ceux qui le lisent expriment clairement leur soutien ou non, leurs sentiments, leurs idées, leurs propositions. Il faut que cet appel soit suffisamment relayé et soutenu pour que, dans un deuxième temps, nous le portions à l’attention des leaders politiques, des responsables. D’ores et déjà, je lance un appel solennel aux quelques médias libres, comme ceux-cités, Rue 89, Arrêt sur Images, pour qu’ils se mobilisent sur ce sujet et qu’ils se coordonnent afin de mettre en place les moyens de tels débats publics et libres.

Un compte Facebook est ouvert ici :

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