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Arrêt du tabac, la volonté en question

Publié le 01 juin 2010 par Pascaletfred

W-Yves-Martinet


Trois questions au Professeur Yves Martinet (tabacologue, CHU de Nancy), Président du CNCT (Comité National Contre le Tabagisme), auteur de la "jolie" campagne anti-tabac : la ville qui part en fumée.

Doit-on forcément s’en remettre à un médecin pour arrêter de fumer ?

Non ! La plupart des fumeurs qui s’arrêtent le font seuls, avec ou sans produit de substitution. Mais sur les 70% de fumeurs qui voudraient s’arrêter, ne serait-ce que ponctuellement, tous n’ont pas cette possibilité. Ceux-là consultent généralement leur médecin traitant dans un premier temps, puis éventuellement un tabacologue.

Quel est rôle du tabacologue ?

Lorsqu’un patient se rend chez un spécialiste, il est à bout : “J’ai tout essayé, je n’y arrive pas, aidez-moi !” L’effort porte alors sur la réflexion et la stratégie qui va lui convenir. Parfois nous prescrivons des médicaments, mais j’insite, la part la plus importante c’est la discussion avec le patient, avec la réponse à cette question simple, mais souvent difficile à trouver : pourquoi je fume ?

Qu’en est-il de la volonté dans l’arrêt du tabac ?

Ma consultation est pleine et les candidats à l’arrêt ont tous les âges. Ils arrivent ici en me disant : “Docteur, je fume, je vais en crever, je le sais mais je n’arrive pas à m’arrêter, c’est ma drogue.” En disant cela, ils ont tout exprimé.Le sevrage n’est pas une question de volonté. Il faut faire face aux phénomène chimique et apporter les soutiens dont chacun a besoin. Car la réponse n’est jamais la même d’un fumeur à l’autre.


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