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Altival : La capitulation du Maire

Publié le 04 juin 2010 par Glaco

Le pire est à venir.

Mardi 1 juin, le Maire a convoqué l’ensemble des commissions pour les informer des conclusions de l’étude du cabinet d’architecte qu’il avait mandaté concernant le projet Altival.
En effet, dans un mois doit se tenir une réunion du comité de pilotage (Conseil général 94 et mairies concernées par le projet Altival) et le Maire souhaite présenter, comme alternative à la proposition du CG94, cette étude.

La catastrophe annoncée

Comme nous le présentions, le Maire a capitulé : Il est favorable à une nouvelle route traversant Chennevières et reliant l’A86 au port de Bonneuil. Pire, il n’exclut pas que cette route longeant le TCSP puisse-être une 2×2 voies, comme il est indiqué dans l’étude. Il y a fort à parier que les communes voisines (notamment Villiers) ont grandement influées sur cette décision.
Cela est absolument inacceptable. Comment supporter une nouvelle saignée en plein centre de Chennevières, séparant encore plus les quartiers et défigurant d’une manière irrémédiable Chennevières. Comment supporter la croissance incontrôlée d’un trafic routier grandement intensifié par l’itinéraire de délestage de l’A86 que cette simili voie rapide va générer. Comment supporter un flot de camions en plein centre de Chennevières qui rejoindront les différentes zones industrielles que cette route desservira (sans compter la possibilité de rejoindre le carrefour Pompadour puis Rungis par la rocade de Créteil). Si le projet se réalise en l’état, on peut d’ors et déjà annoncer que dans quelques années on sera obligé de construire des murs anti-bruit le long du tracé pour que les habitants retrouvent un peu de tranquillité. Et puis, qu’adviendra-t-il du patrimoine immobilier des riverains de cette route ? Un investissement complètement dévalorisé.

Des choix urbanistiques contestables

Accompagnant cette route, un aménagement urbain tout aussi contestable est dessiné par le cabinet d’architecte.
Le quartier du fort
En premier lieu une entrée de ville au fort avec des tours de verre 7 à 8 étages, immeubles mixtes de bureaux et d’habitations s’étendant entre le leader price et l’imprimerie du fort. Cette entrée de ville un tant soit peu mégalomane est censé marquer le dynamisme de Chennevières. Une mini Défense un peu anachronique au milieu de nulle part.
Le centre ville
Puis une coulée verte le long du tracé qui passera derrière la trésorerie, un no man’s land sans construction particulière à part le TCSP et la route. Un réaménagement du centre ville est prévu avec la construction d’un nouvel hôtel de ville derrière le cimetière et la destruction de l’ancienne Mairie pour construire à la place des immeubles d’habitations. Notons que c’est le seul nouvel équipement public prévu. Quid des écoles, des stades, des structures d’accueil de la petite enfance et des personnes âgées, d’espaces culturels et sportifs qui seront pourtant nécessaires à l’accueil des nouveaux canavérois. De plus cet aménagement prévoit l’expropriation des habitants de la rue Aristide Briant situés en face le parking du théâtre. Guerre de tranchées en perspective. Le parking du théâtre pourrait lui aussi disparaître. Comment comprendre que l’urgence soit aujourd’hui de construire une nouvelle Mairie ?
Le quartier du Belvédère
Une zone de pavillon de standing est prévue afin de respecter l’identité du quartier. C’est le seul endroit dans cette étude où l’on semble se préoccuper des riverains. Un petit lac servant à la collecte des eaux pluviales est aussi envisagé.
Le quartier du Moulin
Enfin, le long du Moulin (sur le terrain en friche entre le Moulin et le château des Rets) toujours la route et ses nuisances, puis le TCSP et enfin des barres d’immeubles, pudiquement appelées habitations collectives, de 4 à 5 étages. Oui mais attention, il parait qu’elles seront jolies, que ce n’est plus comme les barres d’antan. Nous pensons qu’il y aura quelques difficultés à convaincre les habitants du Moulin de la révolution esthétique bétonnée qu’elles représentent.

4000 et plus si affinité

Au total il est prévu 1800 habitations nouvelles contre 2200 demandées par l’état et cela représenterait 4 000 canavérois supplémentaires selon les calculs des spécialistes. Notons qu’au lieu d’un aménagement tout au long du parcours, totalement intégré à la ville, il a été prévu des ilots d’habitations avec des identités très marqués selon les quartiers (tours de verre au fort, pavillons au belvédère, barres d’habitation collective au Moulin). Nous pensons que c’est une approche qui scindera encore plus la ville et que cela va à l’encontre de la mixité sociale éminemment souhaitable pour éviter les erreurs du passé. Le nouveau cœur de ville est restreint autour du nouvel hôtel de ville avec sa place du marché. C’est un peu court pour 32 hectares.

Une étude partiale

Cette étude menée par un cabinet d’architecte mandaté par la ville a été entreprise au mois de mars. L’élaboration du cahier des charges n’a pas été publique. Que disait ce cahier des charges pour qu’une étude aussi contradictoire avec la volonté profonde des canavérois puisse être produite ? Pourquoi ne pas avoir retenue plusieurs scénarios possibles ? Une étude précédente préconisait justement un aménagement sans route traversant Chennevières, pourquoi ne pas avoir approfondi cette proposition ?

Mobilisation de la population

Le Maire a cédé sur un point, il accepte d’organiser une réunion publique d’information le 16 juin. Il est crucial que la population soit mobilisée pour s’informer et nous l’espérons ne pas accepter que cette étude ne soit présentée comme la volonté des canavérois, lors de la réunion du comité de pilotage. Lors de la réunion publique que nous avions organisée le 15 avril dernier, nous vous avions parlé du silence inquiétant du Maire. Et bien nous y sommes et le pire est à venir.
Ce n’est que la mobilisation des canavérois qui permettra d’infléchir la position du Maire. Si il a besoin d’aide pour oser affronter les dictats des communes voisines, qu’il sache que les canavérois seront nombreux à soutenir sa démarche, si il s’oppose à une rocade en plein centre de Chennevières. Si il reste sourd aux préoccupations des canavérois, favorisant les intérêts de ses amis politiques des villes voisines, il se confrontera à une véritable défiance de la part de ses administrés jusqu’à la fin de son mandat.


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