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Destins mêlés

Publié le 06 juin 2010 par Didier54 @Partages
Destins mêlésDans la série making off, voici la compilation.
C'est ainsi que je nomme ces "objets" non identifiés que je "créé" à intervalles réguliers. Me suffit souvent d'un bon prétexte, et hop, c'est parti mon quiqui.
Une vieille habitude. Je m'aperçois en effet que je pratique le genre depuis maintenant une vingtaine d'années. A l'époque, c'étaient des cassettes. J'enregistrais mes trucs préférés et "piquait" des airs sur des radios. Ce furent ensuite des CD. Voici venu le temps des clés USB et des DVD. Le principe reste le même. J'assemble des morceaux que j'aime et je les réunis en un "lieu" qu'ensuite je déguste. Seul. Puis avec d'autres. Certaines compiles sont faites pour des personnes en particulier, d'autres pour moi. Dans les deux cas, ça circule, ça se diffuse.
Je ne sais pas si je suis en train, en ce moment, de "pondre" ma plus grande compilation mais dans mon Guiness perso, assurément, c'est l'une des plus impressionnantes.
Elle va en user quelques uns, c'est sûr ! Un rapide calcul, à la louche, indique en effet qu'elle s'étale généreusement sur environ 40 heures... 620 632 morceaux, ça tient compagnie ! Celle-là me fait penser à une maison géante, qu'on peut arpenter dans l'ordre ou dans de manière aléatoire, de ces maisons qu'on ne construit pas pour soi en dressant des barbelés mais qu'on peaufine avec la patience de l'artisan pour qu'elle soit accueillante et surtout partageuse.
Tout part du collègue d'un copain qui avait eu vent de mes compositions et qui, un beau jour, m'envoie un mail en me demandant s'il peut oser passer commande d'une compile. Ose, mon gars, ose. Il a donc osé. Là-dessus, quelques échanges mails permettent de peaufiner la demande. J'aime partir des goûts et des envies des autres. Des mots clés, en quelque sorte, pour esquisser une couleur générale et broder autour, dessiner les plans, ouvrir les portes, installer des baies vitrées, glisser là dedans quelques passages secrets. Mettre des cloisons mais pas trop.
La maison se construit dans le temps, par petites touches. Ca se remplit, ça s'écoute, des airs arrivent, d'autres partent. Je biffe, je note, j'enlève, j'ajoute, je cherche, je recherche. Des chansons appellent d'autres chansons. Des ambiances installent d'autres ambiances. Les fameux mots clés, ici cinéma, rock, balades, servent de fil rouge.
Voilà maintenant que l'été se pointe, et il se niche quelque part dans cet horizon de décibels.Ce n'est plus une compilation qui se créé ni un monde qui s'invente mais une saison qui se raconte, avec ses vents et des pluies, ses giboulées et ses calmes, du soleil, de la pluie, des nuages, des éclairs dans le ciel. La fameuse cinquième saison. J'adore ça !
Les gars m'accompagnent dans le tissage de cet étonnant chandail. Ils aiment ça, on laisse, pas trop ça, on enlève, ou j'argumente.
Dans quelques jours, quelques semaines, les gens ne pourront pas s'empêcher de me remercier, de me dire wouah, quel boulot. Comment leur dire alors que non, c'est moi qui remercie. C'est du bonheur que de concocter ces objets-là, et c'est honneur que de se trouver passeur.
Le seul merci qui vaille, je me disais en écoutant quelques extraits, ce sont les artistes qui créent "vraiment", qui donnent d'eux et s'installent dans nos destins après que les leurs se soient nourris de nous, d'une manière ou d'une autre.
La musique, ce sont des cœurs qui parlent à d'autres cœurs.

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