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La vie même, par Paco Ignacio Taibo II

Par Alain Bagnoud
IPablo Ignacio Taibo IIl a donc dû exister un Paco Ignacio Taibo I, dont j'ignore tout. Pour le II, j'ai regardé ici .
Où j'ai appris que Paco Ignacio Taibo II (on ne se lasse pas de répéter un si joli nom : Paco Ignacio Taibo II) aurait à peu près introduit le polar au Mexique. Wikipédia révèle aussi qu'en avril 2005, il a écrit un roman avec le sous-commandant Marcos. Des Morts qui dérangent. Un polar social semble-t-il.
Comme dans La vie même. Taibo y
invente une ville minière, Santa Ana, au centre-nord du Mexique. Il suppose que sa municipalité est rouge, a l'appui du peuple et s'oppose aux crapules du PRI. Le PRI. Le Parti Révolutionnaire Institutionnel (comme on vous dit !) qui a dirigé le Mexique jusqu'en 2000 et qui est, pour Taibo, le père de tous les maux. Corruption, mainmise absolue, oppression, malversations, etc.
Donc, Jose Daniel Fierro, un auteur célèbre de polars, est appelé comme chef de la police de Santa Ana après que deux personnes ont été assassinées à ce poste. Il découvre la réalité de la ville et les conflits municipalité/Etat.
Finalement, après quelques affaires courantes, il y a bien un meurtre. Celui d'une gringa blonde retrouvée nue dans une église. Mais on voit bien que la résolution de l'énigme intéresse moins Taibo que la mise en accusation du système.
Courts chapitres, détachement un peu désenchanté de la narration, exotisme, personnages attachants, désillusionnés mais décidés à faire leur devoir jusqu'au bout : ça fonctionne bien. Le livre a même reçu le prestigieux Prix Hammett, décerné par l'Association Internationale des Ecrivains de Romans Policiers, en 1987.

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