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Celui que je n’ai pas continué. Bike Ride with Older...

Publié le 11 juin 2010 par Mmepastel
Celui que je n’ai pas continué.
Bike Ride with Older...

Celui que je n’ai pas continué.

Bike Ride with Older Boys

The one I didn’t go on.

I was thirteen,
and they were older.
I’d met them at the public pool. I must

have given them my number. I’m sure

I’d given them my number,
knowing the girl I was…

It was summer. My afternoons
were made of time and vinyl.
My mother worked,
but I had a bike. They wanted

to go for a ride.
Just me and them. I said
okay fine, I’d
meet them at the Stop-n-Go
at four o’clock.
And then I didn’t show.

I have been given a little gift—
something sweet
and inexpensive, something
I never worked or asked or said
thank you for, most
days not aware
of what I have been given, or what I missed—

because it’s that, too, isn’t it?
I never saw those boys again.
I’m not as dumb
as they think I am

but neither am I wise. Perhaps

it is the best
afternoon of my life. Two
cute and older boys
pedaling beside me—respectful, awed. When we

turn down my street, the other girls see me …

Everything as I imagined it would be.

Or, I am in a vacant field. When I
stand up again, there are bits of glass and gravel
ground into my knees.
I will never love myself again.
Who knew then
that someday I would be

thirty-seven, wiping
crumbs off the kitchen table with a sponge, remembering
them, thinking
of this—

those boys still waiting
outside the Stop-n-Go, smoking
cigarettes, growing older.

from Dance and Disappear, 2002

Encore une tentative de traduction d’un poème de Laura Kasischke :

Promenade en vélo avec des garçons plus âgés

Celui que j’ai pas continué


J’avais treize ans,

et ils étaient plus âgés.

Je les ai rencontrés à la piscine municipale. Je dois

leur avoir donné mon numéro. Je suis sûre

que je leur ai donné mon numéro,

vu la fille que j’étais.

C’était l’été. Mes après-midis

étaient faites de temps et de vinyle.

Ma mère travaillait,

mais j’ai eu un vélo. Ils voulaient

aller faire un tour. 

Juste moi et eux. J’ai dit 

oui, d’accord, que je les retrouverai 

au Stop-n-Go à quatre heures.

Et je n’y suis pas allée.

J’ai eu un petit cadeau -

quelque chose de sucré

et de peu coûteux, une chose 

pour laquelle que je n’avais jamais travaillé, que je n’avais jamais demandée ou dit merci pour,

la plupart du temps inconsciente 

de ce que j’avais reçu ou manqué-

parce que c’est cela aussi, n’est-ce pas ?

Je n’ai jamais revus ces garçons.

Je ne suis pas aussi bête 

que ce qu’ils croient.

Mais je ne suis pas sage. Peut-être 

c’est la meilleure après-midi de ma vie. Deux

garçons mignons et plus âgés

pédalant à côté de moi - respectueux, fascinés. Descendant

ma rue, les autres filles me voyant…

Tout comme j’ai imaginé que cela aurait été.

Or, je suis dans un terrain vague. Quand je me 

relève, il y a des morceaux de verre et de gravier 

plantés dans mes genoux.

Je ne m’aimerai plus jamais.

Qui aurait cru alors

qu’un jour je serais

à trente-sept ans, essuyant 

les miettes sur la table de cuisine avec une éponge, à me souvenir 

d’eux, à penser 

à ça-

auxs garçons toujours en attente

devant le Stop-n-Go, fumant

des cigarettes, devenant vieux.

Photographie de Rosanne Haaland.


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