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Le Parfum - Patrick Süskind

Par Elora

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(Le Livre de Poche, 5,50€, 279 pages)
ISBN 2253044903


Le bâtard qui voit le jour dans le quartier le plus nauséabond de Paris s'appellera Grenouille, étrange nom guttural dont Gaillard (sa nourrice) et Grimal (le tanneur qui l'emploie à des tâches répugnantes) se font les échos, comme si la marginalité appelait forcément la marginalité. C'est donc dans la fange parisienne du XVIIIe que Grenouille, né sans parents ni amour, sans racines ni odeur, mène une vie de nomadisme olfactif, volant les odeurs, les imaginant, les recréant pour les infuser au monde entier. Sans distinction hiérarchique, il se pénètre de la moindre senteur, tout d'abord frénétiquement, puis avec méthode, pour finalement se livrer à un projet démiurgique et vampirique. Dans ce voyage jusqu'aux confins de l'imagination à la fois poétique et morbide, Süskind nous entraîne sans repos à la suite de son héros monstrueux, véritable buvard des essences dont l'ultime expérience revêt presque un caractère généreux et mystique. --Sana Tang-Léopold Wauters

Pendant des mois, on hésite à ouvrir ce livre...et quand on l’ouvre, pour une lecture commune, c’est presque avec regrets qu’on grignote ces pages pourtant pas si nombreuse. Dès le début, les odeurs écrasent le lecteur. Dès les premiers paragraphes, ça pue à en être écœurant : trop d'odeurs et puis trop de crasse, de saleté, un style trop lent, trop pesant, comme un parfum trop capiteux qu'on met pour se faire remarquer. Mais bon… On insiste pour la lecture commune. La première partie est loin d'être captivante, mais on avance quand même, on suit donc ce batracien infecte dans son marécage répugnant. Quand il arrive chez Baldini, on se dit qu'au milieu de ces bonnes effluves, ça va finir par décoller, mais non. On ne dira pas que ça devient technique, mais c'est gonflant ces histoires d'extraction de parfum. Rebelote après le premier meurtre où ça ne décolle pas.
Puis, certificat en poche, notre compagnon parfumeur s'en va à la campagne et cette seconde partie est à la fois inutile et insupportable. L’homme rêve et nous, on s'endort en tournant les pages. Et ça va de mal en pis quand on fait la connaissance du marquis par le biais duquel l'auteur nous fait part de ses délires bourrés entre amis ou sous acide.

En pénétrant dans la troisième partie, enfin !, on a quelque chose à se mettre sous la dent. Cinquante pages bien maîtrisées et intéressantes. Oh ! Rien d'un chef-d’œuvre, mais au moins on est un peu happé par l'histoire, on avance mieux, les pages se font légères et on prend plaisir à lire. Puis vient la fin, et là... et là, on les regrette ces pages. C’est vrai que, sans elle, on l’aurait peut-être lâché ce bouquin.

Que c'est mauvais et écœurant! Une scène d'exécution-orgie absolument démente, mal écrite, ridicule suivie d'une fin du même acabit.

Peu de choses à sauver…

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Patrick Süskind est un écrivain et scénariste allemand. Il est né le 26 mars 1949 à Ambach sur le lac de Starnberg (am Starnberger See), en Bavière près de Munich et a grandi dans le village bavarois de Holzhausen. Il étudie l’histoire (histoire médiévale et contemporaine) et la littérature à Munich et à Aix-en-Provence. Il travaille ensuite comme scénariste pour la télévision.

 Ils en parlent : 100choses, MeL, Méli
Lecture : Avril 2010
 


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