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L'accusé... John Grisham

Par Antoni

L'Accusé

Quatrième de couv' :

Ce matin de décembre 1982, la jeune Debbie Carter gît, étranglée et violée, au pied de son lit défait. La nouvelle pétrifie la petite ville d'Ada, perdue au coeur de l'Oklahoma. Bientôt la fièvre s'empare des services de police, jusqu'au délire. Comment expliquer de Glen Gore, dernière personne à avoir vu la victime vivante, n'ait pas été soupçonné ?   Pire : comment accorder du crédit à sa seule version des faits ?

Un innocent, Ron Williamson, va pâtir de ces grossières erreurs. Certes, son profil ne plaide pas en sa faveur : ancienne gloire locale du baseball, alccolique, dragueur invétéré et dépressif chronique, il fait un coupable idéal. Mais les charges sont minces. Faux témoignages, interrogatoires musclés, acharnement : le calvaire de Williamson durera douze ans avant qu'il ne soit arraché de justesse au couloir de la mort...

Mon avis :

420 pages. Roman publié en 2007.

Ce premier roman lu de John Grisham est basé sur une histoire vraie. Est-ce par souci d'authenticité que la lecture en a été particulièrement pénible ? Je l'ignore. En effet, je ne saurais dire combien l'intrigue compte de personnages mais à un moment donné, j'ai eu l'impression de consulter les pages blanches d'un annuaire sans toutefois tomber sur un seul numéro. Forcément, on s'y perd même si le fil conducteur demeure quelque peu visible.

Doit-on s'attarder sur le passé d'avocat de l'auteur ? Non, car l'ambiance qui règne dans un tribunal est suffisamment décrite dans l'Accusé (the Innocent man, en VO)pour s'en rendre compte par soi-même.

En définitive, je dirais que c'est dommage car l'histoire prend une autre dimension lors des cents dernières pages. Les pages sont enfin dévorées. Le dénouement semble convenu, sorte de happy-end à l'Américaine mais une fois encore, difficile d'imaginer une version différente de la réalité.

Je n'avais encore jamais lu de John Grisham (La firme, L'affaire Pélican, Le client, entre autres romans adaptés au cinéma) mais j'ai tout de même l'impression que l'intéressé, après un travail titanesque d'investigation, s'est "contenté" de nous livrer un récit de journaliste. Je vous l'accorde, le jugement est sévère car il y a vraiment eu du boulot et en cela, je lui tire mon chapeau.

Grisham dépeint notamment l'enfer du couloir de la Mort (on est pas loin de Midnight Express) où il ne fait pas bon être innocent. Vous attendez votre heure, vous n'êtes pas mort, vous n'êtes pas vivant, vous vous débattez au milieu en perdant tout, de votre personnalité à votre dignité.

Se sachant innocent, Ron Williamson avait déclaré :

"J'espère n'aller ni au ciel ni en enfer. J'aimerais, quand mon heure sonnera, m'endormir pour ne plus me réveiller et ne plus faire de cauchemars."

Pour autant, je trouve l'exercice de "scénariser" un fait divers réel périlleux car, par définition, on est vite cloisonné par la réalité.

L'accusé... John Grisham

Ma note : 2 / 5

Je ne le recommanderai pas plus que cela. Pour les fans de

Grisham et les amateurs de procès à sensation...

Ce livre est le vingt-troisième lu depuis le début de l'année.


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