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Le petit coin des mélomanes : les belles chansons de notre enfance N°2

Publié le 16 juin 2010 par Hongkongfoufou

Par GoudurixYZ

On a tous un banc, un arbre ou une rue
Où l'on a bercé nos rêves
On a tous un banc, un arbre ou une rue
Une enfance trop brève


Aujourd’hui : Trans-Europ Express par le groupe Kraftwerk

 

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Si les ricains n’étaient pas là, vous seriez tous en Germanie. Eh oui, nous porterions des culottes de peau, un chapeau à plume et nous passerions nos samedis soirs sous un chapiteau à boire de la bière. Oui. Mais nous aurions de beaux trains. De beaux trains avec une grosse hélice derrière pour les faire avancer envers et contre tout. Comme dans Trans-Europ Express de Kraftwerk et leur ferroviaire chanson. Comme un train-train peut en cacher un autre, je tiens à rassurer les moins sportifs d’entre vous, cette rubrique ne sera pas une nouvelle fois une fallacieuse occasion de parler football. Non. D'ailleurs, qui aurait envie de parler de foot allemand, je vous le demande. Personne, bien entendu. D'autant plus que les quatre humanoïdes associés (Pourquoi Dionnet ne les a jamais fait signer ?) ne ressemblent pas vraiment à l'idée que l'on se faisait à l’époque du footballeur teuton. Nuque longue décolorée côté pile, frange et vue basse côté face. Tout au plus, Florian Schneider, une des deux têtes pensantes du groupe, ressemble à un Roger Ferderer chapeauté qui aurait mal tourné. C'est dire. Regardez-les confortablement installés dans ce compartiment de première classe à deviser gaiement bien loin des préoccupations Ribéryniennes d’un supporter bavarois. Pour ce film - plus scopitone, mais pas encore vidéo - tourné en 16 mm, "Florian avait même pu se procurer dans un magasin de jouets un modèle de train électrique qui avait été développé par les nazis". Ah, la technologie germanique. Avouez que ça a plus de classe qu’un TER Languedoc-Roussillon. Le décor a été probablement récupéré dans un bac jaune : boîtes de conserves, boîtes en cartons, poubelles retournées pour un Métropolis plus vrai que nature. Le genre de truc que j’aurais pu réaliser moi-même si j’étais plus imaginatif, plus habile, plus réveillé et moins feignant.

Puisque nous sommes là pour parler musique, permettez-moi d’émettre un avis personnel avant que je ne l’oublie : c’est une bonne chanson. Encore plus bonne pour qui peut se procurer la version allemande. Ein, zwei, drei, veir comme diraient les Ramones. Suit un Trans-Europa Express, Trans-Europa Express sur leur sidérurgique de musique. Il vous faudra à peu près 3 jours pour vous le sortir de la tête. Prédestiné, le groupe déraillera un jour et se perdra dans les dérailleurs Campagnolo (facile mais efficace)

Retournons à la vidéo. Profitons-en, on peut la regarder 200 fois sans bailler. Nous sommes entre Dortmund et Düsseldorf…

- Florian t’as regardé le match hier soir ?

- Non Woflgang, j’ai reregardé "L’arrière train sifflera 3 fois", j’adore quand John Keykett dit à Lucky Lucky qu’il faut engager les sœurs Daltine et qu’elle lui répond "J’en suis convaincue". Ah ah, vous avez compris ? L’arrière train / convaincue. Ah ah ah ah.

- Sehr gut ! Et quand il attend pour violer la fille avec les Indiens et qu’ils lui disent "Non, toi pas faire partie de la file indienne".

- Ah ah ah, wunderbach. 

… C’était comme qui dirait une vanne pourrie. A la prochaine pour savoir si Liam Gallhager boit de l’Oasis.

PS : j’aurais bien voulu rajouter que le groupe semble sortir des années 30 et la musique des années 10 (2010) mais je ne sais pas où le caser.

PS : Pour donner un peu de crédit à cette rubrique, rien de tel qu’une bonne citation de Wolfgang Flür, bien utile avant de parler de Lou Reed, des Cramps et des New York Dolls : "Sur ces prises, on peut me voir aux côtés de mes collègues en… train de fumer une cigarette, ce qui n’arriva plus par la suite car j’ai décidé d’arrêter de fumer. Nous avions tous un rythme très sain et nous ne voulions pas donner le mauvais exemple à nos fans. La cigarette et l’alcool correspondaient plus aux groupes de rock qu’à nous, technocrates penseurs, qui avions un fort sentiment de responsabilité". A ce propos, permettez-moi de rajouter un épisode du feuilleton des relations amicales de nos deux pays. Jacno (Stinky Toys) raconte pour l’occasion le voyage promo : oui, le Trans-Europ Express fut affrété par leur maison de disques pour aller fêter l’album du même nom. Nous étions du voyage. Alain Pacadis était là aussi. A Reims était prévue une visite d’une cave à champagne. Déjà, nous sommes arrivés torchés. Une fois sur place on s’est employé à ce que ça dégénère rapidement, que ça tourne à la bacchanale. J’ai encouragé Elli à monter sur la table des organisateurs. Une fois là-haut, en dansant une sarabande insensée, elle a vomi tout son champ' sur le PDG de la maison de disques. Pour faire bonne mesure, Pacadis qui était ivre mort, a renversé une autre table chargée d’assiettes et de bouffe. Il s’est emparé d’une torche qui éclairait la réception et comme un pillard moyenâgeux, il a foutu le feu à la nappe".

C’était 5 ans avant le France / Allemagne de Séville… Mais on a dit qu’on ne parlait pas de foot. Comment disait l’ami Wolfgang déjà ? Technocrates penseurs…


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