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Laurence Parisot : "Travailler un peu plus réduirait le chômage" ! Pour le reste ...

Publié le 18 juin 2010 par Slovar

"Travailler un peu plus réduirait le chômage" C'était l'une des petites phrases clés de "l'appel du 18 juin" de Laurence Parisot ce matin sur Europe1 chez Jean-Pierre Elkhabbach !

"C'est une mutation pour tout le monde ... / .... la France a le fardeau fiscal le plus lourd des pays occidentaux"

Ce qu'elle expliquait également, la veille dans un entretien publié aujourd'hui dans La Tribune

" Laurence Parisot... / ... a estimé que "l'aggravation de la fiscalité sur l'épargne" est "un mauvais signal" ... / ... estime que "l'imposition des plus-values mobilières dès le premier euro pourrait dissuader certains épargnants d'investir dans les entreprises. A propos de la taxation supplémentaire annoncée sur les stocks-options et les retraites-chapeaux. Mme Parisot a dit craindre "que nous portions atteinte à un outil - les stocks-options - extraordinairement motivant pour les meilleurs talents " , et jugé qu'on "affaiblirait ainsi l'attractivité des entreprises françaises". - Source Le Figaro

Mais pour en revenir au chômage dont elle ne se sent nullement responsable, elle a évoqué, hier, rapidement la situation des plus de 50 ans, première variable d'ajustement des entreprises et surtout bannis de l'embauche en cas de perte d'emploi.

" ... / ... Pour les entreprises, la réforme sera "un bouleversement majeur", avait-elle par avance observé: "nous devons faire évoluer leurs politiques de ressources humaines et de formation" et mener "une gestion des carrières différentes, en pensant qu'à partir de 50-55 ans ce n'est pas une fin de carrière que l'on doit gérer mais une nouvelle étape". Actuellement, les salariés de plus de 50 ans sont "totalement négligés" en matière de formation continue, reconnaît-elle" - Source AP/Yahoo

Et si on parlait du DIF, le fameux : "droit individuel à la formation " ?

Outre que les salariés des TPE ne l'utilisent quasiment jamais, car nul ne peut les remplacer pendant leur absence ou parce que, l'employeur voit d'un mauvais oeil, le fait que leurs salariés puissent se former pour éventuellement ... partir ailleurs. Le DIF est devenu le moyen de financement "privilégié" pour les bilans de compétences qui ne sont en aucun cas ... des formations !

On pourrait aussi évoquer l'utilisation des fonds de la formation pour récupérer un peu des financements destinés aux organismes, comme l'expliquait Capital en 2009

" ... / ... Afin de faciliter les transferts, certaines organisations patronales ont carrément installé leurs Opca dans leurs propres immeubles, avec l'assentiment tacite des syndicats. Le Formapap, par exemple, est domicilié à la même adresse que la Confédération française de l'industrie des papiers (154, boulevard Haussmann, à Paris). Idem pour le Forthac, qui cohabite avec l'Union des industries textiles (37, rue de Neuilly, à Clichy-la-Garenne), pour l'Opca C2P, qui voisine en Rhône-Alpes avec l'Union des industries chimiques (60, avenue Jean-Mermoz, à Lyon), ou encore pour l'Opcalia d'Alsace, qui partage ses locaux avec l'antenne locale du Medef (1, quai Jacques-Sturm, à Strasbourg) ... / ... Cette proximité géographique facilite évidemment les échanges de services. En plus du partage éventuel du personnel, elle permet aux syndicats patronaux de bénéficier de temps à autre de la photocopieuse de l'Opca, de ses salles de réunion ou encore de ses lignes téléphoniques. Et elle offre parfois la possibilité de mener quelques petites affaires immobilières ... / ... "

C'est probablement pourquoi, Francis Da Costa, président de la commission éducation-formation du Medef déclarait en 2008 que : " ... / ... le Medef ne souhaitait pas que la réforme d que e la formation professionnelle aboutisse à la création de nouvelles structures : Il n'y a pas lieu de créer de nouvelles instances, mais de rendre pleinement opérationnelles celles qui existent, en veillant à un maillage renforcé entre les branches et les territoires ... / ... "

Mais, pour notre "pasionaria" du capitalisme français, le débat n'est plus là. Ses nouveaux combats sont d'ores et déjà dévoilés !

1°) L'Assurance Maladie : " ... / ... Laurence Parisot entend ainsi lancer le débat sur la réforme de l'assurance-maladie. " C'est plus compliqué que les retraites, notamment parce qu'il y a une multitude d'acteurs interdépendants, mais il faut à la fois jouer sur le financement de l'assurance-maladie et optimiser la gestion ... / ... " - Source Les Echos

Et pousser les français à avoir encore un peu plus recours aux assurances privées ?

2°) La capitalisation retraite : Bien aidée en cela, par Gérard Longuet et Hervé Novelli, qui ont publié dans Le Monde, une "ode" à la capitalisation retraite dans laquelle ils nous expliquent que cette : "' ... / ... épargne-retraite ne sera pas seulement investie en France : elle permettra aux Français, par leur investissement dans des pays émergents à forte croissance, de bénéficier du dynamisme de ces pays et de leurs performances économiques. Elle constitue aussi une façon de diversifier son patrimoine et de tirer parti des opportunités de la mondialisation ... / ... " Laurence Parisot essaye, au nom des banques et compagnies d'assurances, de capter l'épargne des français à long terme.

Elle ne s'en cache pas puisqu'elle déclarait au journal Les Echos au sujet de la possible taxation des stock options et des retraites chapeaux : "... / ... C'est un mauvais signal. Il faudrait au contraire offrir des dispositifs d'épargne retraite plus encourageants pour développer des possibilités de capitalisation pour les salariés ... / ... "

En clair, faire payer les seuls salariés en exonérant les entreprises ( et leurs dirigeants) de toute contribution au nom de la compétitivité de celles-ci !

Bien au delà des "propositions" de madame Parisot, selon un sondage récent : " un Français sur deux juge également la réforme "injuste et inefficace" et 60% sont contre le recul à 62 ans "

Si vous en faites partie, sachez qu'une intersyndicale CGT-CFDT-Unsa-FSU-Solidaires, appelle les salariés à une manifestation qu'elle souhaite "massive" le 24 juin.

C'est à vous de voir, si vous préférez faire savoir au gouvernement et sa majorité votre opposition à ce saccage ou accepter de subir les "mutations" proposées par Madame Parisot ...



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