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La chienlit des Bleus

Publié le 20 juin 2010 par Ruddy V / Ernst Calafol

La chienlit des BleusFils de pute, va te faire enculer… Tant d’aphorismes de haute volée ont été prononcés par les Bleus qu’on s’y perd. Retour sur ces éclairs d’intelligence.

Le plus clair : « Va te faire enculer, sale fils de pute. » Nicolas Anelka

Cette phrase a été prononcée à la mi-temps du match France-Mexique par Nicolas Anelka, l’une des têtes de file du courant déstructuraliste-blingbling. Comment en pas être saisi par sa franchise ? Elle concrétise tout ce que l’équipe de France n’a pas réussi : aller droit au but.

Le plus fourbe : « Qu’il crève!  » Patrick Vieira

D’après Jean-Michel Larqué sur les ondes de RMC, c’est ce qu’aurait lâché Patrick Vieira, à la suite du match France-Mexique, interrogé par des journalistes. De qui parlait-il ? De l’inénarrable Raymond, bien sûr, décidément au centre de toutes les insultes, plaque tournante de ce brillant brainstorming.

Le plus provocateur : « Arrache-toi de là. » Franck Ribéry

D’après le Journal du dimanche du 20 juin, c’est ce qu’aurait lancé le célèbre milieu offensif à son sélectionneur, alors que celui-ci cherchait à lui serrer la main à la sortie du vestiaire, en septembre 2009. Il est vrai que Ribéry avait débuté deux matches sur le banc… Sur le terrain, contre l’Uruguay et le Mexique par exemple, on a pu voir à quel point Ribéry s’arrachait, lui, pour ses couleurs.

Le plus maîtrisé : « Je préfère ne pas parler, sinon je vais me lâcher… »  Hugo Lloris

On reconnaît bien là le taiseux Lloris, qui n’en dit point, mais n’en pense pas moins. Vivement l’interview-vérité du grand, dans quelques mois, quand on pourra à nouveau parler « d’équipe » de France. A priori, y a du lourd…

La plus laconique : Un bras d’honneur. William Gallas

Pour montrer sa désapprobation, à-t-on toujours besoin de mots ? William Gallas, chef de file des néo-héraclitéens, a su nous montrer que non. Que lui avait fait David Astorga, journaliste à TF1, pour mériter telle sanction ? Il lui avait demandé son avis, en tant que relais du public français, sur la performance des Bleus. Allait-il lui répondre, comme l’aurait fait un Anelka, « Je vous encule, bande de fils de pute » ? Trop ému pour ça, Gallas a préférer faire dans le mime.

Le plus politique : « Il y a un traître parmis nous. » Patrice Evra

En bon mauvais capitaine, Evra meurt avec son navire, en faisant tout pour accélérer le naufrage. Il y avait une brèche avec l’affaire Anelka, elle a été vite élargie par son taulier. Il ne leur reste plus qu’à lyncher Yoann Gourcuff, le traître premier de la classe, qui, à coup sûr, ne s’élèvera jamais assez haut pour figurer dans ce classement.

Le plus collégien : « Gourcuff, c’est la nouvelle star. » Thierry Henry

Henry surnommait-il Gourcuff ainsi, avec le sourire ? Ou était-ce une des ces blagues humiliantes, qui nous rappellent les pires heures du collège ? En tout cas, L’Équipe rapporte ce trait d’humour de l’ancien capitaine des Bleus. Henry, après la coupe du monde, ira jouer aux Etats-Unis. Un refuge bien douillet pour les « anciennes stars ».

Le plus classe : « Domenech n’est pas un entraîneur. » Zinédine Zidane

Zidane, le geste juste, le mot juste. Pas de chichi, comme dans son jeu. Quoique. Jérôme Rothen avait raconté dans son livre que Zizou lui avait asséné un « Fils de pute » tout anelkien, lors d’un match de ligue des champions. A la suite de cet aveu, il s’était fait fumer, car il ne faut pas écorner le mythe : Zidane est gentil, mari et père parfait, fidèle, généreux, point barre, tout le monde le sait. D’ailleurs, avec cette phrase, Zidane ne risque rien, tout le monde déteste Domenech.

N.B : En raison de l’actualité de plus en plus irréelle entourant notre équipe de France, ce classement est suceptible d’évoluer à toutes heures du jour et de la nuit.

Crédit photo : Celine Aussourd / Flickr



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