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Politique internationale, miroir du bilan Sarkozien.

Publié le 11 décembre 2007 par Jean Paul

Il y un an on nous présentait M. Chirac, roi du holdup électoral, politicien véreux catégorie pourri-Bernard-Tapi, mal-aimé au point de perdre un referendum européen rédigé par et pour la France, président tout juste bon à s’empiffrer 2000 euros de bouffe par jour avec madame pièces jaunes. On nous faisait le bilan d’une politique de droite à l’arrêt, embourbé dans un CNE juridiquement et socialement rocambolesque, rongé par l’affaire Clearstream et responsable de la situation catastrophique des banlieues. Il y a un an, on nous présentait une France qui allait mal. On avait raison. Il avait raison.

Alors pour faire bouger les choses il nous avait promis une nouvelle façon de gouverner : un gouvernement ouvert, issu de l’immigration, de la gauche et du peuple, une droite majoritaire capable d’apporter les reformes qu’une bonne majorité de français attendaient depuis presque 10 ans, une dose de dynamisme et pas de sujet tabou. Il nous avait promis l’action, elle devait s’inscrire comme une véritable rupture.

Depuis six mois, la politique française me soule, Sarkozy m’énerve, les grèves m’exaspèrent et les députés donneurs de leçons, incapables de renoncer à leurs propres régimes spéciaux m’agacent. J’ai l’impression d’être au cœur d’une période transitoire dans laquelle les aspects politiques les plus égoïstes et malsains sont devenus normalité, en particulier sur la scène internationale.



Le pire est à venir. Car si M. Sarkozy nous gratifie d’une politique nationale devenu reine de la com. et des annonces chocs (dont on attend toujours les résultats concrets sur les sujets qui fâchent : pouvoir d’achat, dette de la France, croissance), niveau international il se lâche complètement.

Applaudissez Poutine et ses élections truquées, voyagez en Chine, la plus grande dictature mondiale avec mamie Sarkozy à votre bras et finissez votre tour du monde en tête à tête avec ce cher lieutenant Kadhafi dont les faits d’armes ne sont plus à prouver. Le programme fait rêver… Face à la dette, notre président semble avoir trouvé la solution : courtiser le diable sous prétexte de contrats d’armements et/ou industriels juteux. Ils sont loin les beaux discours sur les droits de l’homme.

En interne, on commence à s‘agiter voir s’offusquer. Rama Yade est la première à voir rouge. Déjà évincée du voyage en Chine, notre secrétaire aux droits de l’homme se lâche, légitimement : « Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pied du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort » Va essayer de signer des contrats après ca… Mais une discussion avec le patron (souvenez-vous, l’homme qui n’a pas de tabou) et le discours de la miss se fait au fil des jours de moins en moins entendre. En bref, sois belle et tais toi. Pour M. Kouchner même tarif : complètement écarté de l’affaire « infirmières bulgares », on se demande même s’il est conscient des clauses, extrêmement confidentielles, de ce dossier obscur. Difficile d’ailleurs de ne pas faire le rapprochement entre cet « accord » et l’arrivé en grande pompe de M. Kadhafi. S’il n’y a pas des contrats à honorer là dessous…

Pour la première fois depuis son arrivé au pouvoir, M. Sarkozy doit faire face aux voix qui s’élèvent et se font entendre légitimement au sein de son gouvernement. Il est du devoir de chaque ministre issu de l’ouverture de prouver qu’ils n’ont pas été débauchés pour affaiblir l’opposition mais bel et bien pour représenter une diversité politique et un important garde fou interne.

En offrant des maroquins prestigieux à l’opposition, notre président ne doit pas s’étonner d’essuyer des critiques vis-à-vis de sa politique internationale de plus en plus irrespectueuse des droits de l’homme. Point positif de cette ouverture : il est rassurant de voir que certains ministres de l’ouverture n’ont pas renié leur conviction d’origine. Espérons que ces voix se feront entendre plus distinctement dans les mois qui viennent.

Il y a des jours comme ça où Chirac me manque…


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