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Bons baisers de Bloemfontein

Publié le 22 juin 2010 par Foothese

Bons baisers de Bloemfontein

France-Afrique du Sud, cela devait être le match des coiffeurs, ce sera le match de la rédemption ou du naufrage. Les Bleus animent depuis 3 jours les discussions comme on parle de la météo. Le temps est à l’orage pour ce dernier match international pour Domenech et Henry.

L’équation relève du miracle. Prenons le problème dans l’ordre : mettre du rythme, se créer des occasions, marquer un but, marquer 3 ou 4 buts, ne pas en prendre, espérer, avoir de la chance. Autant de choses que l’équipe de France ne sait pas faire. Et pourtant, cet après-midi, il va falloir essayer. Et essayer très fort pour ne pas se ridiculiser encore plus et montrer une réaction.

Se qualifier serait un miracle, se battre serait la moindre des choses. Et on a le sentiment que les 21 joueurs restants vont le faire. Quoi de plus vexant pour un homme que de passer pour un idiot, que d’être traiter d’idiot, que de pleurer devant les caméras, que de se soumettre au jugement permanent du gang des 98tards revenus sur le devant de la scène à l’image de la proposition de service incroyable de Leboeuf dimanche soir en direct sur TF1.

Gagner pour sauver ce qui reste d’honneur, c’est à dire pas grand chose. Gagner pour atténuer le champ de ruines sur lequel devra travailler Laurent Blanc dans, déjà, moins de deux mois. Gagner avec les meilleurs joueurs donc. Thierry Henry pourrait débuter sur le banc si l’on se tient à la logique élémentaire du sélectionneur. Mais il n’y a plus de logique depuis bien longtemps dans ce groupe et le futur retraité de l’équipe de France pourrait avoir la chance d’améliorer son score de 51 buts en équipe nationale.

Le plus beau métier du monde

A l’heure du rachat, il y aura certainement encore une place pour les fortes têtes Gallas et Abidal. Mais pas deux. Eric Abidal avait plombé le match de la dernière chance contre l’Italie en 2008, il a refait le coup contre le Mexique. Il pourrait regarder la partie depuis la touche et faire place à Sébastien Squilacci un sévillan au moral de taureau qui sera comme à chaque fois impeccable dans l’attitude et dans le marquage.

L’Afrique du Sud a elle aussi une infime chance de rester en vie et ne voudra pas finir son Mondial sans s’accrocher à son prestigieux adversaire aujourd’hui proie idéale. Mais finalement, l’adversité n’est pas importante pour l’équipe de France qui tournera à 18h la page Henry, dernier champion du monde 98 de l’équipe, et surtout le livre Domenech.

6 ans de débats, de crispations, de conflits, d’interrogations mais aussi une finale de la coupe du monde 2006. Oui, ce n’était pas forcément grâce à lui mais on ne peut lui ôter la victoire pendant qu’on lui attribue les défaites. A une barre transversale près, Domenech serait un héros national, c’est un fait. Aujourd’hui à 90 minutes de la retraite, Raymond semble soulagé d’en finir. Un comble pour le plus beau métier du monde. Un miracle c’est par définition infaisable mais ça se provoque.

Lech Makaay


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