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Un petit air d’ORTF flotterait-il sur France Inter ?

Publié le 25 juin 2010 par Hmoreigne

 Rien n’est acquis surtout pas les espaces de libertés. Auditeurs et personnels de France Inter sont amenés à le constater depuis un certain temps avec une multiplication des départs forcés. Le paroxysme de la crise semble avoir été atteint avec le limogeage  sans gants des humoristes de la tranche matinale. D’une certaine façon, Jean-Luc Hees , patron de Radio-France installé par Nicolas Sarkozy malgré son étiquetage à gauche joue un rôle qui n’est pas sans rappelé celui exercé par Eric Besson au gouvernement, celui de faire le sale boulot . La brutalité de la reprise en main du service public suscite un réel émoi , mais pour combien de temps ?

Quittant le registre de la dérision, l’humoriste François Morel à joué ce matin les clowns tristes dans un trés beau billet (vidéo 1) qui a dressé le portrait d’une station publique condamnée à abandonner son ton caustique et impertinent pour rentrer dans le rang.

Le lien affectif décrit par François Morel entre les auditeurs et France Inter est une réalité pour beaucoup qui trouvent dans la radio et le mystère de ses voix le compagnon de route d’une quasi-existence. Le grand nettoyage mis en oeuvre par le duo Hees-Val est ressenti comme un coup de poignard par des auditeurs fidèles et en hausse régulière qui se considèrent comme les propriétaires légitimes de la station bien avant le gouvernement.

Le courrier adressé au personnel de France Inter par Philippe Val tout comme les déclarations pour le moins arrogantes et maladroites de Jean-Luc Hees loin de dissiper les craintes et les soupçons contribuent à entretenir un climat particulièrement malsain dans la maison ronde. “Nous vivons des moments pénibles ” résumait Stéphane Bern privé contre son gré de son chroniqueur Didier Porte .

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