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Max | Frisbee et fraises melba

Publié le 26 juin 2010 par Aragon

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Jeannot et Diago c'est respectivement 110 et 40 kilos de dynamisme et de bonne humeur.  Mais, commençons par le commencement... Cure de plage à Messanges. Je suis aux anges à Messanges, cette plage est magique, le sable, là, peut-être, plus doré qu'ailleurs, gare aux baïnes cependant, avertissement aux non-initiés ! L'océan encore plus beau que les jours précédents. Températures de l'eau et de l'air idéales. Les foules ne sont pas encore arrivées, quand viendra ce temps je m'éclipserai jusqu'en septembre. Quelques incursions cependant dans des coins de plages perdues connus de moi seul plus haut vers le nord me rendront la vague. La mer a trop d'emprise sur ma vie. Quel bonheur aujourd'hui ! Arrivé à 10 heures, l'océan m'a joué le grand jeu comme lui seul sait le faire, gestes en plus, caresses, bourrades dans le dos et commentaires. Il est intarissable. Quand je suis revenu sur la terre ferme au bout de deux heures en sortant les yeux de la dernière vague et levant mon regard vers le ciel, j'ai cru voir un ovni.

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Je pensais que j'étais resté trop longtemps dans l'eau. Au moment même où j'entreprenais de me pincer  pour me dire que je ne rêvais pas, j'ai réalisé que c'était un frisbee. Diago le suivait à cent cinquante à l'heure et avant même que l'engin spatial touche le sol, il l'avait happé avec dextérité. Diago a deux ans, c'est un jeune labrador et il joue comme un fou. Vous jouiiez bien aussi à deux ans ! Donc, il joue au frisbee avec son maître.

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J'ai discuté chien et bonheur d'avoir un chien et bonheur d'être en vie sur une plage des Landes avec "le maître", pendant que Diago entreprenait de bouloter la soucoupe volante. Je suis retourné ensuite me vautrer sur ma serviette, une pincée de tabac et la fin de lecture du "Canard enchaîné". Une pomme, de la flotte, je me suis senti partir loin...loin...loin....loin... J'ai réouvert les yeux beaucoup plus tard. Puis je me suis dit que j'irai bien saluer Jeannot.

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C'est au bord du lac d'Azur qu'il faut aller retrouver Jeannot.  Allez-y de ma part, vous m'en direz des nouvelles ! Sa terrasse est la plus fabuleuse du Sud-Ouest,  je ne vous parle pas de ses frites, ses grillades, ses sandwiches,  sa tourtière, sa "mousse" toujours parfaite avec ou sans faux-col. Une "Leffe" perlante de fraîcheur plus tard, un sandwiche au Bayonne & tomate & salade, dans les mains et tout à la fois dans la bouche, Jeannot me parlait de l'air du pays, de la saison qui avait commencée, du lac, "son" lac qui est toujours aussi magique. Allez voir la lumière du soir tomber sur le lac d'Azur. Aussi beau qu'un Pissarro. C'est alors que je lui demandé des fraises melba.

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Fallait bien ça pour me remettre d'une semaine de crapahutage dans la jungle obtuse des arcanes de la comptabilité publique. Mon fils m'a dit sur le chemin du retour : "C'est super papa, oui, c'est bien des journées comme ça à rentrer au coeur des choses..." Faut dire qu'en plus de la beauté du jour, il avait vécu sur la plage une expérience digne d'être rapportée par  Carlos Castañeda soi-même. Suivant des yeux le vol d'un goéland volant très bas et tout proche de l'endroit où il se trouvait, ne le lâchant pas du regard, éberlué, il l'avait vu "disparaître" en vol. Dans l'instant qui suivait le ciel était vide de l'oiseau. Revenant me parler de son histoire, je lui ai raconté celle de Jonhatan Livingstone...



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