Fausse-cul !

Dans la longue lutte pour la féminisation des mots et expressions de la langue française, il est à regretter que le terme faux-cul ait échappé à la censure des chiennes de garde. D'autant que, s'agissant d'Annick Lepetit qui s'en prend cette semaine à la RATP pour la situation sur la ligne 13 du métro, cette image est la bonne. Annick LEPETIT déplore que la ligne 13 « ne soit toujours pas la priorité » de la RATP.

Elle aurait dû plus justement faire référence à la politique de Delanoë qui a mis tous les moyens et porté toute son attention sur les couloirs de bus et le tramway. Rappelons que bus et tramway ne sont utilisés que pour moins d'un déplacement sur dix à Paris ...

On voit aujourd'hui les résultats de la politique de ces grands stratèges : le trafic de la première ligne de bus équipée de couloirs, le 38, a diminué une fois les coûteux travaux effectués. Et, globalement, le nombre de voyageurs utilisant le bus stagne depuis 2001. Normal, vu qu'ils sont englués dans les embouteillages accentués par les aménagements de la voirie.

Quant au tramway, la Ville de Paris tente par tous les moyens de camoufler qu'il ne réalise pas les 100 000 voyageurs escomptés pour le milliard de francs investis. Que l'on s'entasse dans le métro est donc bien le résultat d'une politique qui a méprisé ce moyen de transport de masse, qui a le mauvais goût de ne pas se voir ni de faire joli sur la voie publique. Et ce n'est pas, contrairement aux déclarations hypocrites de Lepetit, la faute de la RATP qui ne fait pas ce type de choix stratégiques seule. Cette entreprise est avant tout la gestionnaire du réseau mais les décisions de financement concernant Paris sont prises, via le STIF, par Huchon et Delanoë qui sont les vrais responsables de la situation sur la ligne 13.

Ce que Lepetit essaie de faire oublier en cherchant une chèvre-émissaire ...