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Bionic • Ce qu'en pense la rédaction

Publié le 28 juin 2010 par Madnestef
Bionic • Ce qu'en pense la rédaction
Ce qu'en pense Arnaud :
Christina Aguilera l'avait elle-même annoncé: Bionic, son nouvel album, serait radicalement différent par rapport précédent album (d’ailleurs, de nombreux producteurs/artistes dits prestigieux ont pris part au projet). Cependant, malgré ses bonnes intentions, Christina n’a pas réussi à livrer un album qui sort des sentiers battus car elle se contente de reprendre les mêmes ingrédients que ses consœurs. Il en résulte un ensemble totalement hétérogène où bon nombre de productions peinent à convaincre tant elles sont génériques (Not Myself Tonight, Woohoo, You Lost Me entre autres) voire mêmes ridicules (cf. Desnudate -du même niveau que les chansons de Kat DeLuna- ; I Hate Boys -un recyclage hyper grossier de Keeps Gettin' Better- ; Bobblehead).
Fort heureusement, quelques pistes parviennent tout de même à sortir du lot : c’est le cas de Glam, piste nullement révolutionnaire mais qui fait son petit effet car elle est très entraînante. Visiblement peu appréciée, Sex For Breakfast est pourtant la ballade la plus intéressante du disque car elle est non seulement sensuelle mais aussi très bien produite (un petit bijou jazz/soul –malgré des sonorités électroniques qui n’ont strictement rien à faire ici-). All I Need et I Am sont également fort réussies (on reconnaît bien la touche made in Sia). Dans un registre plus électronique, Birds Of Prey et Little Dreamer se révèlent être très accrocheuses et collent parfaitement au concept de l’album. Dommage qu’elles soient reléguées en piste bonus.
Ce qu'en pense Aurélien :
Dans l’esprit de certains, Bionic restera comme la promesse d’un disque très créatif, mais au final réchauffé. La bête n’est pourtant pas si ordinaire et Christina se donne les moyens d’envoyer paître ses nouvelles concurrentes dans la cour Disney… Voilà un disque, bien dans la tendance electro/pop, qui parvient adroitement à se démarquer grâce à une ambiance et un genre rétro-futuriste travaillés. Bionic, Glam ou encore Vanity en sont les locomotives, portées par des sonorités assez désuètes mais euphorisantes. Ce qui est plus maladroit en revanche c’est l’absence de tubes évidents, qui pèse sur cet album. En dehors des deux premiers singles qui ont pâti d’une mauvaise publicité, on ne relèvera peut-être que Elastic Love, produite par M.I.A et dont le refrain résonne rapidement en tête. Un oubli regrettable pour une popstar de son rang et qui la condamne déjà à perdre une partie de son public le plus mainstream. Seules les ballades typées Aguilera rassureront les auditeurs: You Lost Me ou la superbe Lift Me Up. Ce point ne stigmatise toutefois par l’écoute qui se révèle très agréable. Pas de réelles mauvaises pistes en vue, mais certaines plus redondantes. Tan pis pour la nuance donc, ce côté foutoir déraisonnable, entre trash et diva est également le principal attrait du projet.
Ce qu'en pense Stéphane :
Des collaborations alléchantes, et me voilà, imaginant le Seventh Three (Goldfrapp) de Christina Aguilera. Un album mature, posé, presque sombre et intimiste, jusqu'à ce que ne soit dévoilé le premier single. Chanson pétassière assumée, Not myself tonight m'a pourtant plus dès la première écoute : ce ne fut pas le cas de l'album qui mis quelques écoutes pour me convaincre... et surtout une modification totale de l'ordre des chansons. Exit les interludes dispensables et les titres dont je me passe aisément (Sex for breakfast, surtout), bonjour l'alternance de titres rythmés et de ballades, même si la justification de la position des ballades fournies par Christina (toutes au coeur de l'album) est tout à fait cohérente.
De bons titres, il y en a à foison : l'album est clairement très bon, bien qu'assez loin du concept original qui le veut futuriste. Elastic love s'inscrit dans cette logique. Glam, aussi. Le reste, un peu moins. Mais l'ensemble est vraiment agréable et efficace. Je regretterai juste que le premier single ait été lâché de la sorte (et que le choix ne se soit pas porté sur le succulent Birds of prey), que Woohoo ne semble pas parti pour être exploité, même chez nos amis américains, et que I hate boys fasse office de single mondial (il est bon, mais il y a mieux), et j'avouerai une chose : oui, ce flop m'embête.
Ce qu'en pense Rémy :
On attendait beaucoup de ce Bionic, sans doute trop... La faute à la qualité des deux précédents opus de Miss Aguilera, d'une liste de collaborations des plus alléchantes et, enfin, des diverses annonces de l'artiste et de son staff. Forcément, avec autant de promesses, la première écoute s'avère décevante tant l'album ne semble pas savoir où il va et manque de titre immédiatement efficaces. Heureusement, au fil des écoutes, le charme commence à opérer. Certes l'album est bien moins ambitieux qu'attendu mais l'ensemble se révèle bon, voire très bon et aucun titre n'est véritablement mauvais.
A travers cet album, Christina Aguilera ose prendre des risques en changeant une nouvelle fois de style et en modulant sa voix et sa manière de chanter sur chaque titre. De fait, on lui découvre un timbre de voix jusqu'alors inconnu, notamment sur le mystique Birds Of Prey, le touchant You Lost Me ou, encore, le sincère I Am. D'une manière générale, toutes les ballades et autres mid-tempos sont les points forts de l'album, aussi bien les collaborations avec Sia, Linda Perry que Ladytron. D'autres titres sortent également du lot comme les M.I.A.esques Bionic et Elastic Love, le fun WooHoo ou encore le glamour Glam (facile celle-là ^^). Bref, à l'exception de 2/3 titres un peu moins convaincants (Not Myself Tonight, I Hate Boys, My Girls), voire inécoutables sur la durée (Desnudate, Vanity, Bobblehead), l'album me satisfait amplement et son flop me fait royalement chier vu sa qualité... C'est dit !
Note, 4/5 si j'en crois mon iTunes
Ce qu'en pense Xavier :
« Futuriste », c’était le concept. On y a cru, on l’a cru, d’autant plus que la pochette de l’album nous confortait dans cette position. Ensuite, c’est la pochette du premier single qui est arrivée, puis le single. Et là, patatra, on est aussitôt redescendus sur terre : Not myself Tonight n’est pas mauvais, mais ce n’est pas ce que l’on attendait de Christina.
Le premier single pouvait cependant être un cas isolé, et l’album pouvait être différent. Seulement non, à la première écoute, c’est décevant, à part un ou deux titres (Elastic Love, principalement), rien n’est plus « futuriste » que le premier single, et encore, on doit redéfinir le mot « futuriste ». Utilisation de l’électro et du robot sur la pochette ? Mouais, un peu simpliste tout ça. Mais, en oubliant les grandes promesses d’Aguilera, on arrive aisément à apprécier et à se surprendre à frétiller sur certains titres. Je pense à Bionic et WooHoo, qui restent certes deux pistes faciles, mais agréables, Desnudate qui est appréciable de par son côté sensuel et « caliente », Prima Donna qui peut faire penser au bon vieux Fighter (ceci-dit, je dois être le seul à y penser), ou encore le très léger et déjanté, mais non déplaisant, Vanity.
La voix, Christina Aguilera l’a, et ce n’est plus à prouver. Pourtant, elle nous démontre encore que c’est dans les ballades qu’elle excelle. Lift Me Up, You Lost Me et I Am sont les trois qui sortent du lot : belles, classieuses et sincères, trois délices qui apaiseront au sein d’un disque, au final, mal agencé (les ballades sont groupées au centre de l'album), c’est le seul reproche que l'on pourrait faire.
Ce qu'en pense Sylvain :
Not Myself Tonight... On dira que c'était un appel au secours ! Daté, cheap, incohérent voire ridicule (Vanity), Bionic est un véritable chantier à lui tout seul et un sabotage en règle : l'up-tempo le plus efficace est clairement le 1er single qui floppe, les ballades sont toutes refourguées à la suite en fin d'album (il faudra donc survivre à l'écoute des 10 1ères pistes à la borne de votre magasin avant de les découvrir), les intros sont inutiles, on se demande vraiment ce qu'elles viennent foutre là (My Heart ou un instant volé (qui a dit forcé ?) dans l'intimité d'Aguilera, ça nous fait une belle jambe), les quelques up-tempos sympathiques sont très rapidement chiants (WooHoo, Elastic Love), certains des meilleurs morceaux ne sont que de simple Bonus sur l'édition Deluxe (l'excellent Birds Of Prey)...
En clair, on ne retiendra guère que les ballades, genre pour lequel Aguilera confirme son efficacité voire même sa longueur d'avance sur ses principales rivales. C'est probablement le seul point positif de cet album que même ses fans tâcheront (s'ils ont encore toute leur tête) d'effacer de leur mémoire.
Flop amplement mérité donc. Back To Basics (and good singles), Cwistina.

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