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Un Conseil Municipal explosif sous haute protection de la Police Nationale !

Publié le 28 juin 2010 par Jenbproductions

Un Conseil Municipal explosif sous haute protection de la Police Nationale !En 2010, seules 6 villes (sur 36.000) ont vu leur budget rejeté par leur Conseil Municipal, dont la nôtre, celle de Noisy-le-Sec (93130) en Seine-Saint-Denis (93). Car chez nous, rien n'est normal :  Le budget 2010 n'a pas été rejeté par quelques voix, mais bien par 29 voix contre(9 élus d'opposition de droite, 6 élus Verts, 13 élus du Parti Communiste et apparentés, 1 élu radical de gauche sans étiquette) et 10 voix pour (10 élus socialistes) [1] . Lors de cette séance du 15 avril 2010, ce fût, pour Alda Pereira-Lemaitre, Maire socialiste, une véritable claque. Il faut le reconnaître, c'était un " (...) évènement exceptionnel (...) " et rarissime dans notre ville, puisque " (...) cela ne s'est jamais produit depuis plus de 50 ans. (...)", comme le soulignait Olivier Deleu, élu d'opposition.
Mais, le plus surprenant, en cette même séance, juste avant le vote sur le budget, fût la phrase de notre édile : « (...) quel que soit le résultat de ce vote, je peux vous assurer de ma détermination à poursuivre (...) »  [2], position qu'elle confirme dans les colonnes du Parisien (édition de Seine-Saint-Denis) en date du 23 avril 2010 sous la plume de Mehdi Pfeiffer en ces termes : « Je ne démissionnerai pas. La seule légitimité vient des urnes »  [3] , laissant sous-entendre que ce sont les électeurs Noiséens qui l'ont porté à ce noble poste.  Ce qui est en totale contradiction avec sa propre allocution de mars 2008 lors de sa prise de fonction : Un Maire est élu par les Conseillers Municipaux.
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Un Conseil Municipal sous haute protection policière

Permettez-moi tout d'abord de revenir quelque peu sur l'incident survenu lors de la séance du Conseil Municipal du 27 mai dernier. Sept jours plus tôt, Aurélie Fouquet, Fonctionnaire de Police Municipale à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) était abattue à l'arme automatique [4] .
Sur proposition d'un élu d'opposition de droite, il fût décidé d'une minute de silence en hommage à cette jeune maman sauvagement assassinée. Jean-Paul Burôt, Conseiller Municipal L.O. n'a pas souhaité s'y associer. Certes, son intervention était pour le moins choquante, et sans doute aurait-il pu s'en expliquer avec plus de dignité. 
Nous n'avons pas souhaité intervenir dans ce débat dans lequel s'est immédiatement précipité un autre posteur local.
D'abord, par respect vis-à-vis de la victime. On peut traiter l'information sans forcément l'instrumentaliser. Ensuite, parce que nous étions en pleine Cour d'Assises du meurtrier de Prince Tamukwo ce qui nécessitait de prendre du recul face à l'actualité [5] Enfin, parce que la thématique de la " sécurité publique " est un sujet suffisamment grave pour qu'elle soit abordée avec un peu plus de sérénité.
Et c'est sans doute, du moins pour partie, en raison de l'instrumentalisation par ce posteur de cet incident regrettable que le dernier Conseil Municipal s'est déroulé sous très haute protection policière. Et pour cause : Certains élus ont reçu des menaces de mort dont l'éthique nous oblige à en taire le contenu particulièrement explicite voire descriptif.
Ce qui explique également qu'une partie de la salle des mariages avait été interdite au public dans de telles proportions. Du jamais vu à Noisy.
Après les Verts, les Communistes rendent leurs délégations

Donc, retour sur notre conseil municipal de jeudi dernier, 24 juin 2010. Cette fois, pas de minute de silence. Pourtant on aurait pu en faire une en hommage au 44ème soldat français tué au front et une autre en hommage aux victimes des inondations varoises.
Après avoir, en introduction, réaffirmé sa volonté de se maintenir en place, notre Maire donne la parole à Gilles Garnier, Président du Groupe "La Gauche qui vous Ressembe et vous Rassemble" (PC, LO, Société civile, dite GRR dans la suite du texte).
Coup de tonnerre ! Leur groupe rend aussi ses délégations !
Non seulement notre édile se retrouve avec de nouvellles délégations sur les bras, mais surtout elle perd encore 13 voix de sa majorité de gauche.
Un Maire minoritaire dans une ville ingérable
Car, la situation est aujourd'hui devenue ubuesque ! Notre Maire socialiste se retrouve avec désormais deux oppositions : Une de droite (9 élus UMP, Modem et NC) et une de gauche (20 élus PC, Verts, LO, Société civile,...).
Il a été clairement demandé à notre Maire socialiste de démissionner pour permettre au Conseil Municipal de ré-élire un nouveau Maire en interne et donc d'éviter des élections anticipées avec le risque de renvoyer un Maire de droite aux commandes. Visiblement sourde à cette demande totalement justifiée, notre Maire socialiste s'accroche à son poste quitte à envoyer notre ville dans le mur, ce qui est déjà en route.

Le Parti Socialiste doit intervenir fermement !
Face à une telle situation de blocage (non vote du budget, pas de CA, absence de majorité), il est évident que l'on ne peut ainsi poursuivre pendant encore 4 ans ! Car dans ce contexte, plus aucune décision importante ne peut être prise sans l'accord de l'opposition de gauche qui est devenue paradoxalement majoritaire. Le Parti Socialiste n'a d'autre choix que d'inviter notre Maire à se retirer. A défaut, c'est tout le PS qui pourrait en pâtir, voire même au-delà de nos frontières communales. Il vaut sans doute mieux perdre une ville que de passer pour des guignoles devant la France entière, surtout à deux ans des éléctions Présidentielles et Législatives.
Le Préfêt doit intervenir rapidement
Et si notre Maire socialiste persiste à vouloir diriger une mairie de toutes façons ingérable, alors il deviendra nécessaire que notre nouveau Préfêt se saisisse rapidement de ce dossier pour entamer une procédure de dissolution par le Conseil des Ministres.
Notre ville est en souffrance. Cette situation ne peut pas perdurer.
Bientôt une grêve intersyndicale du personnel municipal ?

Car notre millier de fonctionnaires territoriaux sont aussi en souffrance. On peut légitimement douter de leur efficacité dans un climat aussi délétère. C'est une poudrière qui pourrait elle aussi bien exploser à la tête de celle qui est également Chef du personnel. Il ne manquerait plus qu'une grêve générale unitaire pour que Noisy-le-Sec soit totalement paralysée. De toutes façons, vu le point où nous en sommes, il n'y a rien a perdre, mais tout à gagner.
L'été risque bien d'être caniculaire dans la ville de Noisy-le-Sec...
Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret
Cet article n'engage que l'opinion de son auteur
© 28 juin 2010 - JENB PRODUCTIONS
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Références sur Le Post.fr

[1] « Budget municipal rejeté, Maire affaiblie et ville sous tutelle du Préfêt : Va-t-on vers des élections partielles ? »par Muriel Nicolau-Bergeret & Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret, JENB Productions sur Le Post.fr, 17 avril 2010
[2] « Budget rejeté, le Maire a déclaré avant le vote : " (...) quel que soit le résultat de ce vote, je peux vous assurer de ma détermination à poursuivre (...)"  »par Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret, JENB Productions sur Le Post.fr, 19 avril 2010
[3] « Le Maire Socialiste n'a pas l'intention de démissionner... Oublierait-elle seulement qu'il ne s'agit pas d'un scrutin uninominal ? »par Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret, JENB Productions sur Le Post.fr, 24 avril 2010
[4] « Plus de 5.000 policiers assistent aux obsèques de la policière municipale abattue  » par la Rédaction du Post.fr, 26 mai 2010
[5] « 15 ans de prison pour des tirs meurtiers à la Kalachnokov : Malheureusement le procès n'a pas permis de faire éclater la vérité  » par Jean-Emmanuel Nicolau-Bergeret, JENB Productions sur Le Post.fr, 1er juin 2010


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