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Donner du temps au temps … .

Publié le 01 juillet 2010 par Chapitre5.com

Faire des réformes en profondeur, même si on sait les quelles… difficile en  politique: la prochaine élection est toujours trop proche. Alors les élus veulent plaire en racontant de jolis contes de fée. Sur la reprise imminente, mieux: en cours! On s’occupera plus tard des choses qui fâchent. Comme les déficits , par exemple.  10 ans que ça dure.

Pourtant ces déficits s’aggravent avec le temps. Avec risque d’insolvabilité  pour tous comme pour les PIIGS. C’est ce que les bourses montrent ces jours-ci, avec un nouveau krach de 4% à Paris comme ailleurs, mardi 24. Il n’y a plus de temps à perdre, car la capitalisation des intérêts sur les dettes les rend vite  incontrôlables. La France est passée à 85% du PIB, et ce sera pire l’an prochain.

Les mesures nécessaires relèvent de la simple arithmétique. D’abord, ne pas les augmenter;  ensuite, les payer. Il y faut des sous. Simple: pour rembourser la moitié de notre dette, il faut ponctionner 10% de notre PNB pendant 5 ans. On a fait bien plus pendant les guerres . Les anglais s’y mettent, comme en 40. Mais, chez les Gaulois,  comme en 40, l’arithmétique, ça n’est pas politique…

Augmenter l’impôt sur le revenu? Insuffisant si on l’applique aux seuls riches. Car les plus riches sont partis ou sur le point de l’être. Et ils ne sont pas assez nombreux, même si on leur prend tout.

Taxer les classes moyennes (de 2 à 5 SMIC) ? elles sont déjà matraquées et fournissent l’essentiel des recettes d’impôt sur le revenu, se voient refuser les avantages sociaux du genre HLM ( loyers 50% inférieurs au prix du marché) , leurs gossses payent le max dans les cantines et autres services publics. Et pas de RSA pour eux. Forcément, elles sont “riches”. Même si leur capacité à acheter leur logement a baissé de 33% en 10 ans dans les grandes villes. De plus,  même les élus les plus démago connaissent la courbe de Laffer.  Le rendement des hausses d’impôt est décroissant. Fraude et démobilisation font la différence. Pendant les sixties, c’était snob de ne pas prendre la totalité de ses vacances; désormais…

Taxer les plus pauvres ? Déjà la moitié des ménages ne paient pas d’IR; le produit fiscal d’une hausse sur 0 fera 0.

Il y avait l’inflation, autrefois, pour payer les dettes. Mais ça ne marche plus. D’abord parce que les prix ne peuvent pas monter quand il y a crise du pouvoir d’achat: les gens ne pensent qu’à économiser pour les mauvais jours. Et à cause de la concurrence des pays à bas taux de salaires. Souvent souligné ici :  attendre que les salaires Chinois et Indiens rejoignent les nôtres. Il faut donner du temps au temps…..

Puisque les marchés sont méchants et ne  prêtent plus, il faut donc trouver des sous en interne. Une seule solution: augmenter l’impôt sur la consommation, la TVA, 2% au moins . Et sur l’essence et l’énergie  qui ont remplacé le sel, le tabac et les allumettes d’autrefois. Produits incontournables pour tous, même pour les pauvres. Et donc de rendement certain.

La langue de bois qui domine la presse écrite et télé dit que la croissance serait compromise. Quelle croissance? Nous sommes en récession: avec la fin des aides fiscales, reprise de la  baisse des ventes d’autos et de logements en France et aux USA. Et hausse du chômage. La croissance négative, c’est du Coluche qui lave plus blanc que blanc !

 Cela n’ est  pas bon pour les cours en bourse. Qui demeurent encore loin des prix d’une fin de récession, entre 8 et 10 fois les bénéfices, alors que  le SPII est à plus de 17. Pour le CAC , direction 3000.

La durée d’une récession a toujours été le tiers de celle de la croissance précédente. Celle-ci avait commencé en 1980, et a pris fin en 2007. Facile d’en prévoir la fin…

Pour nos clients, ne pas leur donner l’espoir d’une reprise des cours. Et les garder sur des titres à gros rendement qui fabriquent aussi des produits incontournables, même si la bourse est chahutée. Encaisser du 10%/an et réinvestir ses dividendes en titres de même nature à la baisse, c’est s’asurer une vraie croissance de son capital.  Tant pis si, en France, le fisc va en ponctionner encore plus.  Ca vaudra mieux que les emprunts d’Etat à 3%.

Notre portefeuille est encore plus sophistiqué: il joue aussi la baisse des indices. Mais là, il faut être pro.  Et savoir la valeur du temps.


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