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Les vélos dans les forges

Publié le 09 juillet 2010 par Jlhuss

gueugnon.1278689353.jpg Etape 6, Montargis – Gueugnon.

benjamin : Passe de deux pour le Rosbif.

Grâce à un travail extraordinaire Grabsche et surtout de Reenshaw, comme hier, qui a fait à la fois le poisson pilote et le lanceur, Cavendish gagne une seconde fois en sprintant comme l’année dernière, explosant sur les 100 derniers mètres.

Farrar fait “deux” malgré un… poignet cassé ! Pettacchi se rapproche dangereusement de Hushovd pour le maillot vert qui reconnait un manque de réussite ces derniers jours. “C’est clair que si je veux garder mon maillot, il faut que j’aie de meilleurs résultats !” avant de rendre un bel hommage à Cavendish. Je pense toujours que c’est Farrar, Boasson Hagen ou Martin qui seront ses concurrents les plus dangereux.


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Sinon, on signalera la belle échappée (hélas vaine, on l’a compris très vite) de trois courageux sur l’étape la plus longue du tour, chaude, vallonnée, sinueuse. Beau départ de Dimitri Champion et d’Anthony Charteau, sortis à 20 km de l’arrivée, qui sont venus soutenir l’échappée.

Belle déclaration de Dimitri Champion… “il n’y avait quasiment aucune chance, mais si on reste dans le peloton sans rien tenter, c’est une journée passée pour rien”

Et un sacré coup de chapeau à Sébastien Turgot (FR, BBox Telecom), qui se frotte aux super- cadors des sprints massifs, qui les dispute sans aucun poisson pilote, sans fusée, et qui fait six pour la troisième fois !

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Le vélo pour les nuls - Les développements.

Jacques Anquetil était considéré comme un extra-terrestre, parce qu’il enroulait des braquets de 53 X13 (53 dents sur le grand plateau, 13 dents sur le petit) quand Poulidor “tournait” un 52 X 14… c’est Hinault, je crois, qui est passé le premier au 12 dents. Au temps des grands anciens, on roulait avec une roue libre chaussée de quatre ou cinq pignons ; on en est actuellement à 9 ou 10 et on parle de 11 dès l’année prochaine. De plus, les dérailleurs sont “indexés” : un simple mouvement latéral sur une poigné de freins, et le changement de vitesse est opérant. Les déraillements de chaîne deviennent rarissimes – ce qui permet de sélectionner le braquet optimal sans crainte, quitte à en changer tous les deux ou trois cents mètres.

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De nos jours, les braquets enroulés sont de 53 ou 54 dents pour le plateau avec un 11 dents à l’arrière (d’où l’expression “faire rougir le 11″). On est ainsi passé de 9 à 11 mètres parcourus par tour de pédale, évolution rendue en grande partie possible par la rigidité accrue des cadres qui “restituent” bien mieux l’énergie autant qu’au raccourcissement des étapes et des progrès énormes faits dans le domaine de la récupération (élimination des lactates) Nous avons là une des explications des moyennes de courses plus élevées

L’ancêtre du jour : Joop Zoetemelk, très grand champion hollandais dont le palmarès a été réduit par la malchance : courir en même temps que Merckx le cannibale, puis qu’Hinault, c’est un incontestable handicap. Il a collectionné les places de deuxième, et a fini par avoir “sa” grand boucle

Zoetemelk s’est reconverti en Seine et Marne, où il a fondé un hôtel-restaurant coté – qu’il a récemment revendu.

*

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Le Chat : C’est évident, de « transition en transition » on finira bien par arriver sur le Champs Élysée. Le scénario est maintenant assez bien rôdé, une échappée pour rafler les primes intermédiaires en toute sécurité, loin des chutes peletonesques, une allure qui s’accélère sur les 3 derniers kilomètres pour reprendre les gourmands et « propulser » un gagneur de points. Vous voyez, pas besoin de sortir de polytechnique …
Trêve de plaisanterie, le Tour passait aujourd’hui à quelques encablures de Bazoches , dans la vallée du Beuvron, sur les abords du flanc ouest du Morvan, le versant de la rivière Yonne qui passe à Paris (je me lasse jamais de le rappeler), plus accueillant et moins abrupt que le versant est de la Cure et du Trinquelin.
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Les coureurs s’ils le pouvaient, auraient l’occasion ce soir de déguster une des meilleures viande au monde, la Charollaise, dans la cité des forgerons. Ce n’est pas tous les jours “canicule” … comme en témoigne la photo.
On notera que Gueugnon est sportive, très sportive, mais c’est une cité vieile et ancienne footballistique.
C’est ainsi l’ouest bourguignon, celui des forges, des potiers, des viandes; celui qui regarde vers la Loire, pas celui qui pense à la Seine et au Rhône, qui accueille le Tour.Celui aussi du merveilleux Canal du Nivernais .

Avec Cavendish, je me marre ! Il y en a qui vont commencer à se mordre les doigts … Mais ce qui est dit est dit !

La chaleur est sans doute responsable des énervements d’arrivée : pour de sombres histoires de “frottements et de bordure” certains se mettent à cogner à coups de roues … Il est temps de monter dans les Alpes, l’air des cimes calmera les ardeurs tordues.

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A demain … Peut-être ?

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