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Pays Bas - Espagne : Pour une première étoile

Publié le 10 juillet 2010 par Supra

Quel est ce doux parfum enivrant ? C'est celui du plus grand événement sportif mondial qui touche à son épilogue avec, en point d'orgue, une finale inédite qui offrira aux Pays-Bas ou à l'Espagne une première étoile synonyme de sacre suprême.

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L'Espagne, la meilleure équipe du monde

Contre l'Allemagne, l'Espagne a sans doute réussi son meilleur match de la Coupe du Monde. Solide défensivement, la Roja a su se montrer patiente. Toujours aussi forte dans la conservation et la circulation du ballon, elle n'a que très rarement été mise en danger par l'équipe qui avait jusque-là été la plus impressionnante du tournoi. Défaits d'entrée par la Suisse, les hommes de Vicente Del Bosque ont depuis opéré une belle montée en puissance et se retrouvent finalement assez logiquement en finale. S'ils marquent peu (seulement sept buts), ils possèdent en revanche la meilleure défense du Mondial (deux buts encaissés). Très complémentaires, Puyol et Pique, qui jouent ensemble à Barcelone, forment une charnière centrale très puissante. Pas forcément le défenseur le plus technique qui soit, Puyol a une grinta qui déteint sur ses coéquipiers. Cette assise défensive est également due à Iker Casillas qui a retrouvé son meilleur niveau après avoir vécu une saison difficile à Madrid. Preuve en est son match contre le Paraguay où il a notamment repoussé un penalty et réalisé une parade décisive devant Santa Cruz en fin de match. Avec ses deux organisateurs Xavi et Iniesta, l'Espagne développe un jeu similaire à celui du FC Barcelone. Pas étonnant quand on sait que sept joueurs du onze titulaire jouent dans le club catalan.

Espagne

Les Pays-Bas, l'efficacité privilégiée au beau jeu

La troisième sera-t-elle la bonne ? Après les finales de 1974 et 1978, toutes les deux perdues, Les Pays-Bas vont disputer dimanche leur troisième finale de Coupe du Monde. Pourtant, les Hollandais n'ont pas été éblouissants depuis le début de la compétition, loin s'en faut. Etonnamment limités collectivement, les Bataves se reposent sur la force de leurs individualités. Avec Dirk Kuyt, Robin Van Persie, Arjen Robben et Wesley Sneijder, auxquels on peut ajouter le joker de luxe Rafael Van der Vaart et Klaas-Jan Huntelaar, la sélection dirigée par Bert Van Marwijk possède une immense armada offensive qui a mis à mal de nombreuses défenses par ses accélérations tranchantes. Moins forte dans le jeu qu'en 2008, la Hollande est paradoxalement beaucoup plus efficace (12 buts inscrits). Eliminée en quart de finale de l'Euro 2008 après avoir subjugué le monde du football au premier tour, elle sera au moins finaliste de la Coupe du Monde 2010 en ayant remporté tous ses matches jusqu'à la finale. Seul bémol, sa fébrilité défensive (5 buts encaissés). Sans une grande réussite, les Oranje ne seraient sans doute plus en course pour le titre, la faute à la lourdeur de la charnière centrale Heintinga-Mathijsen et à l'irrégularité du gardien Stekelenburg, décisif contre le Brésil et très nerveux contre l'Uruguay.

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Une finale inédite pour un vainqueur inédit

Considérée par beaucoup comme la meilleure équipe du monde, l'Espagne se présentera dimanche au Soccer City Stadium de Johannesburg en grand favori pour succéder à l'Italie. C'est notamment l'avis de Joachim Löw, spectateur impuissant de l'élimination de la Mannschaft en demi-finale : «L'équipe espagnole est juste magnifique avec des maîtres à jouer de Barcelone et Madrid. Ils sont extrêmement durs à battre. Je pense que l'Espagne va gagner cette Coupe du monde». La capacité des Espagnols à priver leurs adversaires du ballon risque de faire beaucoup de dégâts dans l'arrière-garde hollandaise qui a déjà montré ses limites et ses lacunes. Les retours de suspension de Gregory Van der Wiel et de Nigel De Jong devraient néanmoins permettre aux hommes de Van Marwijk de gagner en sérénité et en densité. Provocante et parfois truqueuse à l'image de son capitaine Mark Van Bommel, la Hollande a une carte à jouer. En effet, Fernando Torres n'étant pas dans le rythme, la Furia Roja est assez dépendante de David Villa, auteur de cinq des sept buts de son équipe. Les Pays-Bas peuvent quant à eux compter sur leur quatuor offensif pour faire céder l’imperméable défense espagnole, à commencer par Wesley Sneijder, plus proche que jamais du ballon d'or. Malgré tout, les Espagnols peuvent aborder leur première finale de Coupe du Monde en toute quiétude, Paul le poulpe ayant annoncé leur victoire finale.

*Article écrit pour le concours Scoop du Monde


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