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Pink Floyd #3-The Final Cut-1983

Publié le 11 juillet 2010 par Numfar
Pink Floyd #3-The Final Cut-1983

Pink Floyd #3 :

Roger Waters : chant, basse

Nick Mason : batterie

David Gilmour : guitare

En 1982, nouvelle compilation : "A Collection Of Great Dance Songs" qui comprend une nouvelle version de "Money" sans intérêt et la version single "Shine on you crazy diamond" deux titres introuvables ailleurs.


En 1983 paraîtra "Works" ou l'on pourra enfin retrouver "Embryo", inédit de 1970.

Mais la grande nouveauté de 1982 est le film "Pink Floyd The Wall" réalisé par Alan Parker avec Bob Geldof dans le rôle de Pink.

Roger Waters déçu par le film déclarera avoir été trahi par Parker qui aurait pris des libertés avec l'histoire.

Alan Parker, très doué pour les films musicaux (Fame, The Commitments et Evita) est pourtant l'un des seuls réalisateurs vraiment capables de réellement coller la musique sur les images (ou le contraire).

Il n'y a qu'a voir ses films non-musicaux comme Midnight Express ou Birdy pour se rendre compte de son talent pour l'utilisation intelligente de la musique dans ses films.

Pour "The Wall" l'objectif est atteint et le film est une véritable descente aux enfers dans la folie furieuse d'une rock star décadente, auxquels s'ajoutent les animations extrêmement réussies de Gerald Scarfe.

En ce qui concerne la musique, le projet d'une bande originale est abandonnée vu que l'album original à été abondamment utilisé pour le film.

Les deux versions de "In the flesh" chantée par Bob Geldof ne sortiront jamais, pas plus que "What should we do now" sauf en version live sur le coffret "Is There Anybody Out There".

Seul un single sort en 1982 : “When The Tigers Broke Free (Waters)/Bring the boys back home (Waters)” (#39 UK).

La déclaration de guerre de Margaret Thatcher en 1982 contre l'Argentine (guerre des Falklands) horrifie Waters qui écrit la suite logique de "The Wall" en 1983 : "The Final Cut" (#1 UK-#6 US), produit par Roger Waters, James Guthrie et Michael Kamen.

The post war dream

Your possible pasts

One of the few

The hero’s return

The gunner’s dream

Paranoid eyes

Get your filthy hands off my desert

The Fletcher memorial home

Southampton dock

The final cut

Not now John

Two suns in the sunset

(Roger Waters)

Musiciens additionnels :

Michael Kamen : claviers

Andy Bown : claviers

Ray Cooper : percussions

Raphael Ravenscroft : saxo

Andy Newmark : batterie sur “Two suns in the sunsets”.

Sous-titré "un requiem pour le rêve de l'après guerre", "The Final Cut" est l'album le plus personnel de Waters qui éclipse Gilmour et Mason sur ce disque.

Gilmour, marginalisé à son tour, ne chante plus, n'a pas participé à la production et s'il offre encore quelques beaux solos, sa guitare est quelque fois remplacée par le saxophone de Raphael Ravenscoft (le saxo sur Baker Street de Gerry Rafferty).

Sur le dernier titre, Nick Mason est même remplacé par Andy Newmark.

Nous avons donc affaire à un disque solo de Roger Waters déguisé en Pink Floyd.

Sur le verso de la pochette, une photo qui en dit long : un officier anglais (Eric Fletcher Waters, son père mort pendant la campagne d’Italie) un rouleau de pellicule sous le bras (le film The Wall) avec un couteau planté dans le dos (la trahison d'Alan Parker).

Si cet album est injustement sous-estimé par les fans non anglophiles, c'est probablement que toute la beauté de cet album réside dans les textes. 

Les titres phares pour moi sont "The post war dream" (qu'avons nous fait Maggie ? qu'avons nous fait à l'Angleterre?).

"The gunner's dream" dans lequel Waters rêve d'un monde dans lequel (les maniaques ne font pas tout sauter, dans lequel tout le monde à recours à la loi et où plus personne ne tue des enfants).

"The final cut" dans lequel il continue le thème abordé dans "If" (et si je te montre mon côté obscur? .... et si je t'ouvre mon coeur et te montre mes faiblesses que feras tu? iras-tu vendre ton histoire à Rolling Stone? prendras tu les enfants en me laissant seul?).

"Not now John" humour désespéré sur le monde actuel et retour du dictateur fasciste de The Wall, seul morceau véritablement rock,  pour finir avec "Two suns in the sunset" surl'holocauste à venir, dans lequel il termine (cendres et diamants, ennemis et amis nous seront tous égaux à la fin)

La face B du single "Not now John" offre un titre inédit : "The hero's return part 2 (Waters)" toujours introuvable.

L'album terminé, la rupture entre Waters et Gilmour est consommée.

Roger Waters décide que Pink Floyd est fini artistiquement et préfère continuer en solo.

Gilmour et Mason lui prouveront qu'il se trompe.

© Pascal Schlaefli


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