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Le transfert sous le manteau comme pendant la prohibition

Publié le 09 décembre 2007 par Gilles Poirier

Vendredi 7 Décembre

Je commence à sentir l’odeur du kérosène et du parfum de l’hôtesse. Plus qu’une semaine avant de monter enfin dans l’avion, mais déjà le besoin du retour se fait cruellement sentir. Si je n’ai presque pas vu passer les 4 premières semaines, la cinquième est celle de trop, celle que je ne ferai plus jamais, celle que je n’aurai pas du accepter. Le plus dur c’est de voir partir ceux qui sont arrivés après moi et de voir revenir ceux qui sont partis après mon arrivée. Et encore, si ceux qui revenaient pensaient à nous en ramenant quelques produits locaux et une petite bouteille, mais rien, même pas du café. On est obligé d’aller mendier chacun son tour un paquet de café au cuisinier, qui nous en file en cachette gratos, car il nous aime bien, mais il ne faut pas que ca se sache car il n’a pas le droit et risquerait de se faire virer. Alors on attend la fermeture quand tout le monde a dégagé et on fait le transfert sous le manteau comme pendant la prohibition avec le matériel de contrebande.


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