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Salah Malek Oum

Publié le 09 décembre 2007 par Gilles Poirier

Mercredi 5 Décembre

Les journées sont très intenses en ce moment et je n’arrête pas. J’ai en tout 8 compresseurs à m’occuper et ils sont tous à des stades différents de l’installation, depuis celui qui est entré en production lundi à celui qui n’est pas fini d’être installé et qui sert de pièces détachées. Je dois modifier les programmes sur une machine et ajouter des calculs de régulation complexes, abandonner car le client me demande de lui démarrer une autre machine et donc basculer sur un autre programme, puis répondre au walkie talkie à un sous-traitant qui veut que je lui démarre un moteur ou le lui arrête, à tel autre qui veut que je lui permette d’essayer une vanne et je dois lui forcer un signal, le client final qui pose des questions sur le fonctionnement de telle machine, puis retour à la modification prise de tête avant de devoir basculer sur d’autres essais, veiller devant l’écran pendant l’heure du repas pendant que les autres mangent, attendre leur retour pour aller avaler son sandwich en 15 minutes, retourner en vitesse au travail, régler un problème électrique, démarrer les pompes, aller sur la machine qui tourne pour voir si tout va bien, vérifier les pressions, en profiter pour pisser depuis le temps que je croise les jambes, retourner devant mon PC pour être accueilli par une dizaine de personnes qui attendent pour qu’on leur démarre telle installation ou qu’on leur fasse tel réglage, essayer finalement mes modifications, redémarrer une machine qui s’est arrêtée sur un défaut, entendre à longueur de journée un crétin hurler dans le haut parleur «PA Testing, One Two Three Four Five – One Two Three, PA Testing One Two Three Four Five, One Two Three… ». Dire Salah Malek Oum aux gardiens, pour finalement plier les gaules, juste à temps pour éviter la fermeture de la cantine le soir. Et là, alors que la seule chose qui m’intéresse vraiment est cette magnifique part de flan qui me tend les bras, voilà qu’un collègue se met à parler boulot et les autres d’embrayer là-dessus. Plus qu’à finir le flan en vitesse et partir dans ma chambre, regarder un film style « Y a-t-il un flic pour sauver la reine » ou « Austin Power » pour enfin bien déconnecter.


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