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Critique : L'Italien (par Jango)

Par Jango

Critique : L'Italien (par Jango)

Synopsis :

Dino Fabrizzi est le vendeur numéro un de la concession Maserati de Nice. A 42 ans, il arrive à un tournant de sa vie, le poste de directeur lui est ouvertement proposé et sa compagne depuis un an, Hélène, a la ferme intention de l'épouser. Pour Dino, la vie est belle, sauf que cette vie parfaite s'est construite sur un mensonge. Dino s'appelle en fait Mourad Ben Saoud. Ni son patron, ni Hélène et encore moins ses parents ne sont au courant de cette fausse identité... Dans dix jours débute le ramadan et Mourad qui passe outre tous les ans devra cette fois assumer la promesse faite à son père malade. Faire le ramadan à sa place... Pour Dino, l'italien, cela ne va pas être simple.
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Critique :
Ca y est ! Le duo KDO revient sur le devant de la scène cinéma, (je dis le duo KDO parce que bon…c’est pas comme si Kad était rare à l’écran) en nous proposant une nouvelle comédie sur un fond intéressant qu'est l'intégration des maghrébins dans le monde du travail. Dit comme ça, on serait tenter de penser que l’ensemble peut-être pas mal si, évidemment, bien traité. Le fait est que ma dernière expérience avec eux remontait à Safari que je n'avais pas du tout trouvé drôle ni aimé. Ce dernier film marquait une nette chute après un Pamela Rose excellent (j'ai d'ailleurs été ravi d'apprendre qu'un nouveau allait se tourner), et Un ticket pour l’espace un peu en dessus mais divertissant tout de même. Si l'on s'accordait pour dire que Safari était un accident de parcours, nous avions toutes les raisons d'être enthousiastes...douce désillusion.
Car il est des comédies pas futées, pas géniales non plus, mais qui arrivent en respectant un tant soit peu les codes à nous faire passer 1h30 pas désagréables. Ici, non. Passé un début à peu près correct de 20 à 30 minutes, le film se crash en plein vol pour enchainer des blagues éculées, des effets de mise en scènes pas très réjouissants (utilisation du split screen récurrent sans que l'on ne sache trop pourquoi ; n'est pas Hazanavicius pour OSS 117 qui veut) et une morale sur la vérité, la famille, la franchise, amenée de façon pachydermique en bout de course.
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Pourtant, encore une fois, à ne regarder que le pitch et les ambitions initiales, on se dit que cette petite comédie avait du potentiel et une réserve de gags probables évidente. Le problème ici provient principalement de la réalisation, sans âme et particulièrement plate, ne parvenant jamais à donner au film un rythme de croisière convenable.
En manquant de dynamisme, les gags tombent à l’eau d'eux même, même si je dois avouer que certains ont réussi à m’arracher un ou deux rires. Car évidemment, et c’est probablement ce qui arrivera à peu près à sauver le film, il y a Kad. Ze actor bankable avec Dujardin et Omar en ce moment. Ce dernier, en roule libre totale, fait son Kad Merad (ce qui marche plutôt pas mal en l’occurrence) et permettra de limiter les dégâts. Les fans apprécieront tandis que les autres, plus sensibles à la cohérence générale ne se laisseront pas duper.
Démarrant comme une grosse comédie familiale, bifurquant progressivement dans la comédie sociale de bas étages avec un discours amené de façon discutable, pour finir dans une larmoyante fin où Dino (ou Mourad au choix) se rend compte de sa bêtise, l’Italien mixe plusieurs genres sans vraiment trop savoir où se positionner ni sans savoir trop comment les gérer. En ressort un patchwork peu reluisant, une comédie creuse et approximative tant sur les aspects artistiques que techniques.
A coté, Coco (qui était pourtant l'archétype de la comédie standardisée et marketing dans tout ce qu'il y a de méprisable) fonctionnait mieux grâce à une mise en scène un tant soit peu plus inspirée.

Sortie officielle française : 14 juillet 2010
 


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