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Elections américaines: si vous avez manqué le début

Publié le 16 décembre 2007 par Willy

Par Guillemette Faure (Rue89)    


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Retrouvez les premiers épisodes de la campagne, et notre petit guide des principaux candidats des deux camps.

Pour vous aider à vous y retrouver parmi les seize candidats qui briguent officielllement la Maison-Blanche, on vous a mitonné des petites fiches sur les douze principaux candidats. Comme dans Dix petits nègres, l'écrémage se fait progressivement.

Aujourd’hui, en tête côté démocrate, le trio Hillary Clinton, Barack Obama, John Edwards.

Intentions de vote pour les candidats à l'investiture démocrate.

Côté républicain, le jeu est plus serré: Rudy Giuliani, Mitt Romney, Fred Thompson, Mike Huckabee, John McCain ont encore toutes leurs chances.

Intentions de vote pour les candidats à l'investiture républicaine.

Mais les intentions de vote nationales sont trompeuses, car les primaires se jouent état par état.

Le calendrier des primaires s’est précipité cette année. Les premières auront lieu en Iowa et dans le New Hampshire les 3 et 8 janvier. Comme l’a dit Hillary Clinton, le 5 février, date du "Super Tuesday" -le jour où une vingtaine d’états organisent leurs primaires-, les choix des candidats seront probablement joués.

Hillary Clinton et Rudy Giuliani, les deux favoris, sont menacés

Dans l’Iowa et le New Hampshire, les sondages donnent Hillary Clinton et Barack Obama quasiment à égalité. C’est un coup dur pour l’Hillaryland, qui jusque là présentait leur candidate comme au-dessus de la mêlée, et donc inévitable. Il faut aussi compter avec John Edwards, l'ex-colistier de John Kerry qui, de sa campagne de 2004, a gardé des militants déjà familiers avec les primaires (en particulier les complexes "caucus" d’Iowa… on y reviendra).

Quant à Rudy Giuliani, l’ex-maire de New York, qui comme l’a dit Joe Biden construit ses phrases par "un nom, un verbe et 11 septembre", les analystes politiques ont mis du temps à prendre sa candidature au sérieux. Il reste pourtant en tête des sondages nationaux. En Iowa et dans le New Hampshire en revanche, il se fait distancer par Mitt Romney et Mike Huckabee. Ses intentions de vote se sont tassées.

Est-ce parce que la base évangéliste se sent plus à l’aise avec un vrai conservateur à la Huckabee? Est-ce parce que son principal argument -je suis le seul à pouvoir battre Hillary- a perdu de son poids depuis que le candidature de l’ex première dame semble moins inéluctable?

Gymnastique idéologique obligatoire pour passer du local au national

Côté républicain, on a un candidat qui se dit créationiste (Huckabee), un autre qui propose de doubler la taille de Guantanamo (Romney). Effarant? Rappelez-vous que dans la plupart des Etats, ce sont seulement les inscrits du parti qui votent aux primaires. Or les Républicains, par exemple, soutiennent encore majoritairement la guerre en Irak et sont encore largement opposés à l’avortement.

Les candidats ont déjà eu à faire un peu de gymnastique pour passer de leur électorat local (de gouverneur ou sénateur) à celui des inscrits de leur parti. Exemple: Barack Obama qui, sénateur d’Illinois, demandait la levée de l’embargo contre Cuba, et revient doucement sur sa position. Ou Rudy Giuliani, qui, en maire de New York, défendait virulemment le droit à l’avortement, et qui maintenant en parle comme d’une position très personnelle…

Attendons-nous à de nouveaux virages après les primaires quand il s’agira de draguer l’ensemble des électeurs.

Entre candidats, les coups bas commencent à pleuvoir

Conséquences de sondages très serrés et de l’approche des premiers scrutins, les coups bas commencent. Après les rumeurs accusant Barack Obama d’avoir fréquenté une école coranique quand il était enfant en Indonésie, des supporters d’Hillary rappellent qu’il a admis dans ses mémoires avoir pris de la cocaïne… En face, c’est l’ex-pasteur Huckabee qui demande à Mitt Romney s’il croit que les mormons (comme lui) pensent que Jésus et le diable sont frères.

D’autres surprises pourraient arriver de l’extérieur: le maire milliardaire de New York Michael Bloomberg réfléchirait toujours à entrer dans la course, sous une étiquette d’indépendant. Tout peut encore arriver. Comme nous vous le rappelions, à cette époque des dernières présidentielles, Howard Dean semblait indétrônable et John Kerry hypothéquait sa maison pour renflouer des caisses de campagne à sec.

Les candidats à suivre

 

Cliquez sur les photos pour lire les portraits des prétendants

REPUBLICAINS DEMOCRATES

Rudy Giuliani Joe Biden

Mike Huckabee Hillary Clinton

John McCain Chris Dodd

Ron Paul John Edwards

Mitt Romney Barack Obama

Fred Thompson Bill Richardson


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