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Lost in translation @ Tokyoeat

Publié le 15 juillet 2010 par Artyficielles

Lost in translation @ Tokyoeat

Pour voyager sans quitter Paris et concilier miso et Miro, prenez le maki au Tokyoeat, la cantine-nippo-bobo-arty du Musée d’art moderne de Paris. Pourquoi ? Parce que c’est chic, parce que c’est classe, parce que c’est trendy, mais surtout parce que la vue (tour Eiffel incluse) mérite à elle seule d’aller siffler là-haut, sur la colline de Chaillot.

Arrivez tôt, avant les lecteurs de Wallpaper et de Time Out, et squattez une des tables au bord de l’esplanade pour profiter sereinement d’un des extérieurs nuit les plus réussis de Paris. Jouez ensuite les geishas de luxe, laissez vous séduire par le cocktail pink (champagne et framboises fraîches) et fermez les yeux : vous y êtes. Où donc ? On ne sait pas vraiment, car la carte, plus funk food que junk food, est définitivement mondialisée. Un peu trop peut-être car derrière l’éventail des plats, on aurait aimé trouver davantage d’unité. Ne faites pas la Diète pour autant, et jouez le go pour un bento-géo: salade marocaine, mozarella italienne, tigre qui pleure en mikado et cheese–cake new-yorkais. C’est coloré, c’est varié, mais pas vraiment de quoi faire de révolution du palais au Palais.

Lost in translation @ Tokyoeat

Cocktail pink

Lost in translation @ Tokyoeat

Tigre qui pleure en mikado

Lost in translation @ Tokyoeat

Mozzarella italienne

Zone d’ombre à l’estampe, le service. Expéditif et parfois amateur, il trahit des accents « costiques » que la foule des autres convives et l’addition ne tardent pas à confirmer. Vous n’êtes qu’un passager en transit dans ce tour du monde en 80 minutes. Mais à vrai dire, peu importe, car vous êtes venus pour la vue et pour être vus. Donc restez zen, et dites (r)amen à cet (h)eating spot moderniste – en attendant de décoller pour Tokyo, pour de vrai.

: 13, avenue du Président Wilson, 75016, Paris (Métro Iéna – bus 32, 42, 63, 72, 80, 82, 92 – Station Vélib’ 3 av. Montaigne ou 2 rue Marceau)

Tél : 01 47 23 54 01

Combien : environ 50 euros à la carte

Quand : le vendredi soir en été pour le soleil couchant au pays du soleil levant, ou au printemps, quand les cerisiers sont en fleurs

Avec qui : votre Hiroshima, votre Geisha, Barbara qui rit et pour l’épate, les cousins new-yorkais que vos parents vous ont confié pour la soirée

Aux pieds : des jika-tabis si vous en trouvez ou plus simplement des tongs urbaines

Lost in translation @ Tokyoeat

Le charme incomparable des jika-tabis

Dans votre ipod : Big in Japan, Alphaville



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