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La fiesta Criolla !

Publié le 16 juillet 2010 par Halleyjc

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Incontestablement l'évènement musical en France est cette découverte de cette musique venue de l'amérique du SUD.

On peut faire débuter cette belle aventure en 1531 lorsque la Vierge Marie apparait à un lndien aztèque au Mexique, Juan Diego. Et Marie parle dans sa langue et son image sera reproduite sous les traits et la couleur de peau d’une indienne.

L’histoire raconte que c'est en route vers la chapelle à travers la colline Tepayac au Mexique central, que Juan rencontra une femme d’une incroyable beauté, entourée de lumières brillantes comme le soleil. Elle lui demanda de construire sur le lieu même de son apparition une église, qui serait dédiée à Santa María de Guadalupe.

A la suite de cette apparition, 6 millions d’Aztèques se convertirent au catholicisme. Si le lieu de l’apparition continue à être l’une des plus populaires destinations de pèlerinage de l’Amérique Latine, Notre Dame de Guadalupe est vénérée partout ailleurs sur le continent.

Depuis son apparition en 1602, la fête de Guadalupe a assumé un rôle central dans la vie de la cité. La couleur foncée donnée par les missions religieuses espagnoles à Notre Dame de Guadalupe a permis aux indigènes de s’identifier à elle de façon quasi automatique, ce qui constituait un des buts originaux desdites missions.

Notre Dame de Guadalupe a depuis acquis droit de cité à La Plata au point qu’elle demeure l’occasion de la plus importante des fêtes locales, avec un colorat ethnique unique et reflétant un espace de confrontation, avec indigènes, métis, Espagnols américains (créoles), Espagnols péninsulaires revendiquant tous le contrôle des événements de la fête. Traditionnellement célébrée le jour anniversaire de la Nativité de la Vierge, le 8 septembre, la fête dure 10 jours et inclut une longue série d’actions : la veille de l’événement, l’image de Guadalupe est retirée de sa chapelle et porté dans la cathédrale. A partir de ce moment, l’on dit plusieurs messes et salve pratiquement sans interruption, ces cérémonies incluant des villancicos avec des personnages tels que la vierge noire. La fête compte également avec des courses de taureaux, qui donne d’ailleurs lieux à la création de villancicos dédiés et danses taurines.

Alors que ce soit à Montpelier (Festival Radio-France et Montpelier), ou la Vendée, ou à La Roche d'Antéron,  la La fête de Guadalupe sera présente cet été. Au Festival d'Ambronay on a parlé d'Emerveillement créole.

Cette fête créole s’organise autour d’un riche ensemble de villancicos et de salves en castillan, écrits majoritairement par un natif autochtone, Roque Jacinto de Chavarria (1688 - 1719).

Chanteur puis instrumentiste, Chavarria a suivi l’excellent enseignement que les Jésuites dispensaient à  l’université, et fut un compositeur prolixe de villancicos polychoraux en castillan durant sa - trop - courte carrière de compositeur.

Dans ses compositions, Chavarria tient du symphoniste : ses villancicos s’épanouissent tant par la dimension que par l’intensité expressive et le déploiement en matière de couleur sonore, dans une véritable orchestration des ressources solistes et chorales. Chavarria écrit également des oeuvres bilingues (latin et espagnol), un genre particulièrement développé localement, qui
incorporait des citations de textes latins ou de la musique grégorienne en des compositions vernaculaires de type villancico. Comme beaucoup de créoles, Chavarria s’approprie la langue (le quechua) et l’aspect physique de l’Indien. A la différence de la majorité de ses semblables, cependant, le regard qu’il porte sur l’Indien n’est pas condescendent, mais respectueux et animé de sympathie.

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On doit la compilation de ces trésors musicaux au musicologue Gabriel GARRIDO qui dirige la formation Elyma et dont les connaisseurs parlent avec respect et enthousiasme.

Composé de chanteurs et d’instrumentistes spécialisés dans les musiques latines de la Renaissance et de l’époque baroque, l’ensemble Elyma participe depuis de nombreuses années à la redécouverte des musiques anciennes d’Amérique latine.

À l’origine, ce beau terme grec Elyma, est employé dans un texte de Sophocle pour désigner une flûte en buis qu’ornait une embouchure de cuir. Dans certains textes grecs anciens, ce mot signifie plus généralement une sorte de plante fourragère proche du maïs dont la tige servait à fabriquer des flûtes.


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