Je viens de découvrir aujourd’hui même Boredoms alors ce qui va suivre va peut être être truffé de conneries ou de mauvaises infos. Si c’est le cas, n’hésitez pas à m’insulter (en japonais bien évidemment). Pourquoi cette chronique s’apparenterait à de la désinformation ? Parce qu’il est très difficile de trouver des informations cohérentes et concordantes sur Boredoms, et tout particulièrement sur ce morceau, enregistrement live (2004) apparemment extrait de Super Roots 9, neuvième opus de la série Super Roots sorti en 2007. Jusque là je ne pense pas avoir dit (trop) de bêtises…
Boredoms, autrement appelé ボアダムス ou V∞redoms, est un groupe OVNI qu’il est difficile de classifier dans tel ou tel genre musical. Pour vous situer un minimum, le groupe originaire d’Osaka fait du noise rock et… beaucoup d’autres choses pour ne pas être précis. La base rythmique de Boredoms est aussi bien impressionnante qu’omniprésente. Pas moins de trois batteries viennent structurer les habillages mélodiques faits de guitares saturées, de machines électroniques diverses et de vocaux gutturaux et criards. Né en 1986 à l’initiative de Yamantaka Eye, à l’époque leader de Hanatarash (une formation expérimentale et bruitiste proche du mouvement dadaïste qui avait pour habitude de produire des spectacles destructeurs aussi bien pour le groupe lui-même que pour les spectateurs), Boredoms fait partie de ces groupes ayant connu un nombre incalculable de membres dont les fondamentaux restent Yamantaka Eye, Muneomi Senju, Yojiro et Yoshimi P-We. Connu pour ses performances, Boredoms se fait assez rare sur scène mais quand ils sont là, ça tabasse. Un exemple avec le fameux concert « 77Boadrum » qui ressemblait 77 batteurs. On imagine assez bien le résultat.
Super Roots 9, dont est extrait LIVWE (je ne suis pas trop sur que ce titre existe et si il est bien « orthographié » à cause du vide informationnel sur le sujet), fait partie de ces concerts légendaires. Petit (r)appel des faits. Les V∞Redoms (leur noms à l’époque) ont eu la bonne idée de rassembler leurs fans (ils ne s’étaient pas produits depuis… longtemps – je vous avez dit que cette chronique serait imprécise) autour de batteries sonnantes et trébuchantes et d’un coeur de seize chanteurs en chemise blanche pour une performance enflammée, tapis d’ambient, d’envolées acides, de choeurs célestes et impeccablement synchronisés et d’une rythmique (pour Livwe!!) s’envolant vers les 170 bpm, à la limite de la drum’n'bass. Une pièce unique et inopinée à ne surtout pas manquer…
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