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Bettencourt : les « conseils » en taule

Publié le 20 juillet 2010 par Kalvin Whiteoak

Bettencourt : les « conseils » en tauleOn glose passablement ces jours au sujet de l’affaire Bettencourt dans les médias traditionnels. Et singulièrement de son volet qui tourne à l’affaire d’État en France. Mais on parle peu de la « brave dame de 87 ans » et de son attitude face au fisc français (entre autres).

On voit certes ça et là poindre sur certains plateaux de télévision de prétendus experts et autres fiscalistes de pacotille venant expliquer ce qu’ils ne comprennent même pas eux-mêmes, mais ce avec quoi ils espèrent mettre du beurre doré dans leurs épinards quotidiens en paradant.

Une chose est certaine puisque même l’intéressée l’admet : elle a fraudé le fisc français depuis belle lurette. Et chez nos amis d’outre Jura, c’est un délit.

Mais comment s’y est-elle prise ? Personne ne croira un seul instant qu’elle est l’auteure des montages financiers primaires et très bêtes montés par ses « conseils » aussi bien français que suisses. Qui auraient mieux fait de s’abstenir que de bâtir des usines à gaz aussi visibles et aussi peu professionnelles que celles qu’ils ont mises en place. Et ce n’est pourtant pas faute d’avoir été grassement rémunérés, depuis des décennies pour certains du moins.

Visiblement pompée à l’envi et de tous les côtés par d’avides, peu scrupuleux et très peu avisés proches, l’héritière est la coupable idéale qui ne va pas tarder à être entendue par un juge par un sinistre magistrat. Ce dernier ne va pas tarder à voir que Madame n’était pas capable de monter ces structures et que tout au plus elle savait que certains biens n’étaient pas en France, ou pas déclarés en France. Mais alors en quoi serait-elle coupable de fraude ? si elle ne savait pas ce que faisait exactement le petit personnel qu’elle maintenait autour d’elle.

C’est vers eux que le juge français devrait se tourner. Et faire porter la responsabilité de la fraude à ceux qui l’ont concoctée (aussi mal d’ailleurs). Il aurait dans ce sens intérêt à mettre en cause aussi les conseils suisses, souvent des avocats « d’affaires », appellation sous laquelle se cachent en réalité d’aimables et serviles complices dénués de la moindre once de jugeote en la matière, mais qui (font) faisaient profession de prête-nom de luxe avec l’aimable complicité de feu le secret bancaire helvétique.

Si on inculpe l’un ou l’autre de ces conseils, ou si on le retient un temps sur territoire français, nul doute que la lutte contre la fraude fiscale grossière y gagnera une manche importante.

Car la crainte de se faire embastiller fera immédiatement refroidir les ardeurs de certains conseils, seuls à même d’imaginer d’aussi grossiers schémas.

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