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Le huis-clos, une protection intégrale pour la démocratie

Publié le 21 juillet 2010 par Bravepatrie

La tenue à huis-clos du débat en Commission sur la réforme des retraites est le dernier avatar de la sécurisation de la société promise par Nicolas Sarkozy. Alors que les biens, les personnes et les économies des Français sont maintenant parfaitement préservés de tout type de délinquance, on pourrait croire la mission accomplie et le président en vacances. Ce serait mal connaître celui-ci, qui a identifié une nouvelle menace : les voyeurs qui tentent en permanence de mater sous les jupes de notre démocratie.

L’argument, on le connaît : « Elle est belle, y a pas de mal à regarder... »
Souvent originaires de pays où la démocratie n’est pas aussi accessible qu’en France, certains individus — trotskistes, fascistes... — se rincent ouvertement l’œil et salissent l’honneur de notre mode de gouvernement par des énumérations cliniques de ses attributs, à la limite de la pornographie.
Il est vrai qu’elle est belle, notre Marianne, les tétons montrant fièrement le chemin de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Mais les temps ont bien changé depuis 1789, et l’idéal d’alors a laissé place à la froideur et au cynisme : aux belles joues roses de l’égérie, on préfère son dossier gynécologique complet.
Dans ces conditions, force est d’évoluer et de protéger la démocratie des regards et des remarques qui la réifient, la banalisent et violent sa dignité.
Pour cela, il n’y a qu’une seule solution : ôter aux voyeurs toute idée de voir.
Un seul moyen : masquer ce que souillent les trotsko-fascistes et n’en accorder la vue qu’aux vrais démocrates. Ceux qui sont légalement unis à la gouvernance. Nos élus.

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Un voyeur trotsko-fasciste téléverse de la pr0nographie sur le internet.

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Un voyeur trotsko-fasciste téléverse de la pr0nographie sur le internet.

Le huis-clos n’est pas un voile intégral, loin de là.
Là où le niqab et la burqa ôtent toute dignité à la femme en niant sa condition humaine, le huis-clos magnifie celle de la démocratie en la protégeant des pervers agissements de l’anti-France. Seul l’époux de la victime a le droit de regarder sous la burqa ; des dizaines de milliers d’élus, nos élus, peuvent savourer la démocratie découverte.
Et le gang-bang n’est pas, à notre connaissance, une tradition typiquement musulmane. Démocraties occidentales : one point.

Le huis-clos en démocratie n’est pas une chose neuve.
Son usage était à ce jour confiné à des expérimentations à petite échelle — déjeuners chez les Bettencourt, apéritifs dînatoires printaniers sur les Champs-Elysées, etc. — ou à des circonstances exceptionnelles — principalement état d’urgence et en temps de guerre.
La décision de l’appliquer à un sujet qui concerne tous les Français, la réforme des retraites, est toutefois la première occurrence à grande échelle du phénomène. Elle démontre la volonté du gouvernement de présenter une réforme juste, réfléchie et aboutie, élaborée dans un exercice de la démocratie serein, détaché de toute passion et de toute pollution extérieure.
Imagine-t-on en effet un grand artiste dire « Je vais je vais je vais » et changer cent fois de cap en fonction des desiderata d’un public inculte avant que de produire son chef d’œuvre ?
Non.
Il en va de même pour le grand homme d’Etat.

Comme l’a dit le philosophe : « L’enfer, c’est les autres, et je les emmerde. »">

Comme l’a dit le philosophe : « L’enfer, c’est les autres, et je les emmerde. »

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Comme l’a dit le philosophe : « L’enfer, c’est les autres, et je les emmerde. »

Ce lourd prix de la solitude face au fardeau de la tâche, le président, le gouvernement et le parlement ont accepté de le payer. Les citoyens devraient leur en être reconnaissants.
Ces citoyens qui boudent les urnes, qui avouent leur détresse et leur incompréhension devant une politique qu’ils qualifient de trop souvent politicienne, en seront dorénavant préservés.
Terminée l’exposition incessante aux mesquineries d’une opposition tatillonne. Finie la difficile vulgarisation de réformes techniques qu’il faut ingurgiter en même temps que son dîner.
Retrouvé, en revanche, le bonheur de l’enfant qui déballe sous le sapin le cadeau que ses parents ont soigneusement empaqueté en cachette quelques jours plus tôt.
L’enfant sait très vite que le Père Noël n’existe pas, il sait parfaitement d’où viennent les cadeaux. Mais c’est l’effet de surprise qui compte et fait briller ses yeux.
Avec la démocratie pareil.


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