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Tour de France

Publié le 21 juillet 2010 par Jfa

Décidément, les deux sports les plus anciennement professionnalisés de France m’indiffèrent tous les jours un peu plus. J’avais quasiment boycotté la Coupe du monde de Foute-Ball, hormis trois soirées (dont celle de la finale) où des amis présents avaient exigé de regarder les matches, avec forces discussions sur les erreurs d’arbitrages, et autres sujets intellectuels passionnants. N’ayant jamais eu grande estime pour les “supporters” de ce sport, je m’afflige régulièrement des enthousiasmes chamarrés et du budget que cela représente pour des gens ne disposant à priori que de moyens financiers limités. Et encore, les phénomènes “hooligans” ont cessé, mais grâce à la mobilisation des moyens policiers qui font gravement défaut dans nos cités.

Le Tour de France des Dopés, que je suivais il y a encore dix ans, surtout les étapes de montagne, se déroule dans mon indifférence la plus totale, ignorant même qui est en tête de cette gigantesque caravane publicitaire.

Ex-athlète, je suivais aussi régulièrement les grands meetings d’athlétisme avant que les athlètes ne deviennent les portes-drapeaux des équipementiers et que le dopage frappe, là aussi. Si le météore Usain Bolt m’intéresse encore un peu du fait de sa classe et sa facilité, je crains de prochaines révélations sur les substances les lui autorisant.

Est-ce une rançon de la professionnalisation ? Des gérontocraties cooptées qui sont à la tête de ces organismes ? De la médiatisation outrancière ? Des débordements extra-sportifs qui accompagnent ces manifestations ? Je n’en sais rien, je me borne à constater que, là encore, nouvel “opium des peuples”, le Spectacle a remplacé le spectacle sportif, m’amenant à un in-intérêt.

Analysant celà, je suis inquiet de ce qui risque d’arriver à ce qui reste un de mes spectacles préférés, le rugby, et de la course aux financements, aux “mécénats” transformant déjà de plus en plus les mailllots des joueurs et les retransmissions télévisées en catalogues publicitaires. La déconfiture financière récente des clubs anglais, la manière dont l’élite des clubs français se renouvelle à grand renfort de joueurs étrangers achetés ne m’incite pas à l’optimisme.

J’ai même entendu un de mes amis, Mélanchoniste convaincu, néanmoins supporter inconditionnel de  l’OM (qui se faisait appeler MLH dans le temps), se lamenter que des exonérations fiscales et de charges plus larges sur salaires des joueurs, privant nos clubs de l’achat des joueurs les plus côtés, n’existent pas en France, où elles sont réservées aux 200 familles et aux restaurateurs.

En attendant, le Tour de France des délinquances violentes est très animé ces temps-ci.

- “Comment je soigne ma « sarkoze obsessionnelle »”. Rue 89.

- “Etre libre en “Sarkozie” : un fief, des idées, un financement”. Le Monde.

- Les combines judiciaires de l’affaire Woerth-Bettancourt. Le Monde.


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