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Dans la douleur. Le lundi matin. En trois mots. Courbatures....

Publié le 21 juillet 2010 par Fabrice @poirpom
Dans la douleur. Le lundi matin. En trois mots.
Courbatures....

Dans la douleur. Le lundi matin. En trois mots.

Courbatures. Fatigue. Pincement.

Chargement des affaires personnelles. Bouclage de la maison. Mise en route. Rendu des derniers véhicules en location. Départ retardé pour certains, anticipé pour d’autres.

Puis l’autoroute se déroule enfin. Le sympathique petit utilitaire, chargé jusqu’au plafond, racle le sol. À chaque imperfection de la route, festival d’étincelles dans le rétroviseur.

Just married.

Dans un premier temps éclatée, la bande finit par se donner rendez-vous sur une aire d’autoroute. Cholestérol en salade pour tout le monde dans la cafèt’. Et la bande tente de battre le Record du Monde du nombre de conneries balancées au cours d’un seul déjeuner.

Les trois véhicules repartent en formation serrée. Puis s’espacent très vite. Dans son camion, Axl met les gaz. Dans l’autre, B-Ka donne des coups de volant à 130km/h. Pour le fun. Avec une tonne de matériel qui lui pend aux fesses. Elle conduit un camion de six mètres de long comme une Smart.

Très drôle.

Ils ont quand même une sacrée gueule ces deux camions noirs qui tracent la route.

À la traîne, au volant du microbe qui traîne la patte, K-Ro sourit béatement. Les deux gros molosses lui dégagent la route.

Dépassements audacieux à 132 km/h. Levée de pied quand le dernier disparait dans le rétro. Des heures de bavardage, de la campagne qui défile, des pauses pipi-popo-pétrole. Jusqu’à l’Aire de Villeroy. Aux allures de Center Parc de luxe. Manque plus qu’un pingouin pour ouvrir la porte.

Répartition finale dans les véhicules. Transfert de valises lourdes comme des cadavres. Accolades.

À demain pour certains. Bonnes vacances pour d’autres.

Dernière ligne droite.

Francilienne, A4, périph’. Tractage du microbe essoufflé jusqu’à la maison. Repos syndical, douche réparatrice. Dîner.

Farandole de Riz Blanc et Salade de Sopalin dans sa Robe d’Huile.

Gastronomie de retour à domicile. Post-absence prolongée. Le frigo est un courant d’air. Les placards, une usine désaffectée.

Il est déjà tard… Oui mais.

Descente à pas de velours, Timberland de bûcheron aux pieds, dans la rue. Armure sur le dos, heaume sous le bras.

Sur le trottoir, mini lampe torche entre les dents, tournevis multifonctions dans la main, branchement des câbles de batterie. Rangement de l’antivol. Coupe-circuit désactivé. Passage au point mort. Pression du pouce sur le démarreur.

Vrombissement du bicylindre. Au quart de tour.

Retenir ses larmes. Ne pas se mordre la lèvre. S’assoir.

La moto, c’est comme une bicyclette de deux cents kilos, ça ne s’oublie pas. Mais après deux mois d’absence, des camions, des voitures de loc’, des scooters mous du genou… Quand même.

Frémissement de rigueur.

00H01. Glissade jusqu’à Gambett’, douce descente jusqu’à Répu. En détente. Le moteur n’a pas ronronné depuis un petit moment.

Grands Boulevards. En mode Facile cause circulation nocturne clairsemée. Premiers coups de gaz. Six, sept, huit mille tours/minute.

Pardon les badauds, pardon les taxis.

Croisement d’Opéra. Puis Madeleine et Concorde. Traversée de la Seine. Direction Saint-Germain. Poursuite de la ballade jusqu’à Bastoche. Répu à nouveau via Beaumarchais. Puis coups de guidon et de gaz au hasard. 

Les grecs nettoient leurs plaques de cuisson, les épiceries rangent les étalages de fruit. Les enseignes lumineuses tiennent tête à la nuit. Les donzelles dandinent, les voyous vacillent.

Les Quais, la voie souterraine de Châtelet, le boulevard Sébastopol, St-Michel. Dans le désordre, en long, en large et en travers. En détente, en speed. En sucette.

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