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Le secteur des télécoms s’engage à minimiser son impact sur l’environnement

Publié le 23 juillet 2010 par Sequovia

Le secteur des télécoms s’engage à minimiser son impact sur l’environnementLe secteur des télécoms en France s’est engagé jeudi à minimiser son impact sur l’environnement, notamment en améliorant la collecte de téléphones portables usagés qui seraient 10 millions à « dormir dans les tiroirs ». Maîtrise des consommations d’énergie, recyclage et affichage environnemental sont dans cette charte. L’objectif est de permettre aux télécoms de réduire leurs émissions de  gaz à effet de serre (GES).

  • Le secteur du Telecom signe la chartre

Le secteur des télécommunications est le 26e à s’engager dans le cadre du Grenelle de l’environnement« , s’est réjouie Chantal Jouanno. La secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie a signé, ce 22 juillet, avec Frank Esser, président de la Fédération française des télécoms, la charte d’engagement volontaire du secteur pour le développement durable, en présence de sa collègue du gouvernement chargée de l’Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet. Les acteurs du monde des télécoms ont, à leur tour, signé une charte d’engagement volontaire. « C’est un secteur plein de paradoxes puisqu’il est à la fois fortement consommateur d’énergie et qu’il offre des perspectives d’économies avec notamment les réseaux électriques intelligents (Smart Grid) et le télétravail« , a rappelé Chantal Jouanno.
Ils promettent de stabiliser la consommation d’énergie du secteur à 8,5 milliards de kilowatts/heure en 2012 et la réduire à 7,6 en 2020. Le tout alors que l’usage devrait continuer de progresser.  La consommation est passée de 4,6  térawatteure (TWh) en 2005 à 6,7 TWh en 2008 avec le développement du haut débit, la multiplication des décodeurs TV et des nouveaux téléphones portables.

  • 5 volets principaux

Elle s’articule autour de 5 volets principaux :
- la maîtrise de la consommation énergétique des réseaux dans un contexte de fort développement des usages, avec des engagements concrets des opérateurs sur la consommation d’énergie des réseaux, des centres de données, des boxes ADSL et des décodeurs TV (set top boxes) ;
- la diffusion des usages innovants des TIC en faveur du développement durable, notamment les réseaux de transport, les réseaux d’énergie intelligents, les bâtiments économes, le travail à distance ou la dématérialisation ;
- l’essor de la consommation durable avec la généralisation d’offres de reprise des téléphones usagés et le déploiement de l’affichage environnemental ;
- la responsabilisation de la chaîne complète de production, avec la diffusion des critères de responsabilité sociale et environnementale (RSE) pour la sélection et l’évaluation des principaux fournisseurs ;
- l’inscription dans une démarche de progrès continu et d’éco-responsabilité des entreprises du secteur.
« Les TIC et le développement durable ont plein de choses à se dire. C’est au frottement des technologies vertes et numériques que nous trouverons un nouveau modèle de croissance, dans lequel pourra se modeler la société durable de demain. Ce sera d’ailleurs l’objet du volet numérique des investissements d’avenir », a conclu Nathalie Kosciusko-Morizet. 250 millions d’euros, sur une enveloppe de 2,5 milliards consacrés aux usages et services, seront dédiés à des projets de Smart Grid, en concertation avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

  • Vers des « box »  plus écologiques

Concrètement, les opérateurs s’engagent à proposer une nouvelle génération de décodeurs TV avec interrupteur marche-arrêt, ou capables de se mettre en mode veille pour les boîtiers ADSL (les « box »).
Concernant les box et les décodeurs, les opérateurs doivent réduire leurs consommations électriques: en 2008, la consommation électrique des 19,6 millions de box et de décodeur atteignait 1,6 TWh. Ils doivent atteindre 3,3 TWh en 2012 avec 40 millions de box, décodeur et femtocell et 2,5 TWh en 2020 avec 50 millions de box, décodeur et femtocell.

  • Les opérateurs rachètent les vieux mobiles

Les opérateurs ont ainsi pris cinq engagements forts: stabiliser la consommation énergétique de leurs réseaux alors même que la demande explose; favoriser toutes les innovations en faveur du développement durable (dans les réseaux de transport intelligents, les bâtiments économes, etc.); généraliser la reprise des téléphones usagés; retenir les fournisseurs les plus écologiquement responsables…
Selon le journal du Figaro, parmi les différentes mesures envisagées par les opérateurs, «le système de veille des box Internet et décodeurs télé qui sera mis en place fin 2001-début 2011 offre le potentiel le plus important pour réduire la consommation d’énergie», a indiqué Yves Gassot, directeur général de l’Idate. Quant aux vieux mobiles, les clients sont désormais incités financièrement à les rapporter: les opérateurs les rachètent, en fonction de leur âge et de leur état, entre 2 et 280 euros.
Si elles ont encore des progrès à faire, les nouvelles technologies restent cependant un outil majeur vers une société moins polluante: selon le BCG, leur usage doit réduire de 7 % l’émission des gaz à effet de serre en France d’ici à 2020.

  • L’avis Sequovia

La charte va-t-elle réellement bouger les choses ? En tout cas, les chiffres ne sont pas suffisants dans la mesure où le paquet climat européen prévoit une réduction des émissions de CO2 de 20 % d’ici 2020, avec même un passage à moins 30 %.
Le secteur des télécoms est aussi un acteur du changement à travers le développement des réseaux intelligents et du télétravail !
A propos du recyclage des terminaux (485.000 téléphones collectés en 2009 contre 15 à 20 millions vendus par an), les opérateurs sont déjà engagés dans des partenariats avec les Ateliers du bocage. Cette association du réseau d’économie solidaire d’Emmaüs est aussi engagée avec certaines collectivités locales dans le recyclage d’ordinateurs pour en équiper les foyers modestes, notamment dans l’habitat social. Sequovia vous avait d’ailleurs sensibilisé à l’événement Green Phone organisé par des étudiants de l’école de commerce de Lille.

BCG : Boston Consulting Group


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