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Le bras de fer Contador-Schleck tourne à l'avantage de l'Espagnol

Publié le 24 juillet 2010 par Jeanpaulbrouchon

Alberto-contador Le bras de fer Contador-Schleck a bien eu lieu au cours de l’avant-dernière étape du Tour disputée contre la montre entre Bordeaux et Pauillac. Contador en est sorti vainqueur malgré un remarquable Schleck. Le parcours entièrement plat tracé dans les vignobles du Haut Médoc n’offrait en effet aucune difficulté sauf quelques faux-plats. C’est un parcours, dit-on, pour ceux qui sont capables d’enrouler des braquets énormes. D’entrée l’espagnol a fixé son territoire. Il allait plus vite que le luxembourgeois mais ce dernier, passé le cap du dixième kilomètre, se montrait plus entreprenant, mieux en ligne sur sa machine. Il est revenu à la hauteur de l’Espagnol, l'a dépasse même de quelques secondes. Contador alors avait du mal à rester en bonne position sur sa machine. Il se replaçait constamment sur sa selle. Son entourage doutait. Le vent s'est levé, plus puissant et plus défavorable que pour les concurrents les premiers partis. Contador  en a profité pour prendre position par rapport à son jeune adversaire et n'a cessé d’accroître son avance. Pas un gros avantage mais seconde après seconde car on s'est rendu compte tout de suite que Schleck disputait le contre la montre de sa vie. Le Luxembourgeois, que tous les spécialistes estimaient beaucoup moins fort que l’Espagnol dans cette discipline, s'est révèlé en cette occasion particulièrement efficace. Le travail qu’il a fourni au cours de l’hiver pour accroître ses qualités dans cette discipline ont été couronnés de succès. Il ne concède finalement que 31 secondes sur la ligne d’arrivée.

Contador a franchi le dernier la ligne. Il a lèvé le bras droit vers le ciel en signe de victoire et s'est écroulé dans les bras de son capitaine de route Alexandre Vinokourov. Il a laissé libre cours à son émotion et n' pas pu s’empêcher, tout en tentant de retrouver son souffle, de laisser quelques larmes couler sur son visage. Marqué par l’effort, il sort victorieux de ce duel qui, sans atteindre les sommets, fut une terrible épreuve. Trois semaines de course pour se départager sur 52 kilomètres après avoir escaladé tant et tant de cols sans pouvoir asseoir sa supériorité montre combien ces coureurs d’exception que sont Contador et Schleck ont une santé mentale très forte.

Fabian Cancellara est le vainqueur de l’étape. C’est lui le meilleur rouleur du monde. Il a écrasé l’étape de sa supériorité. Contador termine à la 35° place et Schleck à la 44° place. C’est surprenant mais il faut savoir que le suisse a bénéficié d’un parcours sans vent alors que ceux qui sont partis les derniers ont du affronter un vent de face soufflant de 30 à 40 km/h.

Comme prévu, le russe Denis Menchov ravit la troisième place à l’espagnol Samuel Sanchez.

Les concurrents vont maintenant prendre place dans le TGV qui va les conduire à Longjumeau, lieu de départ de la dernière étape. D’habitude, cette étape est celle de la récompense. Les coureurs cheminent lentement avant d’entrer dans Paris pour les ultimes tours sur le circuit des Champs-Elysées. Il n’en sera sans doute pas de même cette année car le suspense demeure pour l’attribution du maillot vert. Trois concurrents sont en lice pour obtenir ce classement annexe : le britannique Cavendish, l’italien Petacchi et le norvégien Hushovd. Les équipes des sprinters vont une nouvelle fois assurer le tempo du peloton. Jusqu’au bout ce Tour de France aura donc été indécis.

Jean-Paul

 

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