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Jungle Jim

Publié le 23 juillet 2010 par Joeybassett

Ça devait arriver ! vous avez laissé les cassettes VHS de Daktari sur le rebord de la fenêtre et elles ont fondu au soleil. On prévoit tout un week-end de pluie et c’est justement celui où vous avez la garde des enfants… Tut ! Tut ! Avant d’aller acheter très cher la dernière console de jeu qui vous donnera la paix que vous méritez, lisez cette chronique qui peut vous faire économiser un coup de fil à votre banquier.       Commençons par cerner le genre qu’on pourrait nommer « aventures exotiques et sauvages » ou encore : « aventures blanches en Afrique noire » et dans lequel se rangent des séries comme « Ramar of the Jungle », « Tarzan », « Sheena, Queen of the Jungle », « Daktari », « Cowboy in Africa », « Born Free »… Notez qu’une autre liste rassemble des séries similaires dont l’action se déroule en Asie ou dans le Pacifique et que ce second tas continuera de grossir après le premier qui aura quand même du mal à passer la décolonisation. Ces blancs qui règnent sur la jungle en slip ou en chapeau mou (soit qu’ils en sont les rois ou les gérants) se posent tous en garants de la préservation de la nature et des traditions contre ceux qui voudraient en abuser. Pour ceux qui ne connaissent pas ce programme, je dois révéler que c’est Johnny Weissmuller qui en est le héros, sinon ils vont pousser des grands cris qui vont les faire repérer au boulot.     Ce programme est l’adaptation du Comics créé par Alex Raymond et Don Moore en 1934 qui fut presque aussitôt adapté pour le cinéma en « Serial » (série de films qui sont autant de chapitre d’une longue histoire, genre très populaire dans les années 30 et 40 du siècle dernier). Arès la seconde guerre, le personnage (qui se nomme dans les salle francophones : Jim la Jungle) fut encore adapté au cinéma dans une série de long-métrages (cette fois donc des aventures complètes) dont Johnny Weissmuller était la vedette (il a pris ce rôle juste après sa dernière apparition en Tarzan, en 1948) et qui sera suivie de cette série télévisée.   Aux côtés de ce « Tarzan qui est allé se rhabiller », il y a toute la brochette de personnages attendus : le fils (Skipper) qui fait rêver les jeunes téléspectateurs et les scénaristes qui le fourrent systématiquement dans les ennuis, le serviteur exotique (Kaseem) fidèle et dévoué, un singe (Tamba) pour faire le zouave et de temps en temps une sorte de sheriff (Commissioner Morrison) qui vient rappeler que s’il y a un début à tout, il y a aussi des gouvernements partout. Le décor, c’est la jungle ou du moins celle q’on arrive à reproduire avec les plantes vertes du studio, mais ne me demandez pas laquelle parce que dans la jungle de Jim, il y a des cités Incas, des cannibales et des monstres préhistoriques (Jim grimpe aussi sur l’Himalaya qui ne doit donc pas être trop loin). Il y a aussi bien sûr des trésors convoités par des gredins, des animaux blessés qu’il faut achever (oui, l’écologie a pas mal évolué sur ce dossier, depuis…), des indigènes qui s’agitent trop souvent, dont les coutumes sont barbares ou injustes et qu’il faut régulièrement superviser parce qu’ils ne sont pas des lumières. Pour raccrocher à l’actualité, je rappelle que cette série est diffusée 25 ans après la parution de « Tintin au Congo » dont on parle beaucoup en ce moment. Si vous la montrez à vos enfants, n’oubliez donc pas de leur donner les explications nécessaires. Au total, il y a vingt-six épisodes plus abracadabrants les uns que les autres et où le jardin derrière le studio est aménagé grossièrement entre deux séquences de « stock footage » (ou carrément des plans des films précédents) pour nous faire croire qu’on est ailleurs, quand on ne nous sort pas opportunément un vieux décor d’une autre série, souvent laborieusement justifié au scénario.   Earl Bellamy a réalisé les premiers épisodes et Don McDougall a pris la relève pour tous les autres. Martin Huston qui joue le fiston était déjà connu des téléspectateurs malgré son jeune age car il avait joué auparavant dans la série « My Son Jeep » (et Jeep, c’était lui). Kaseem est interprété par Dean Fredericks qui fut par la suite un indien récurrent dans « The Adventures of Rin Tin Tin » avant d’interpréter Steve Canyon, autre héros de Comics, dans la série éponyme.   Le programme fut un beau succès commercial (surtout pour ce qu’il a coûté) et fut diffusé et rediffusé longtemps après son arrêt à des générations d’enfants qui ont du être bien surpris en découvrant leur note à la composition de géographie où ils avaient décrit la majesté des cités Incas sur les pentes du Kilimandjaro. À ma connaissance, il n’y a pas d’édition en DVD des épisodes télévisés, mais la plupart des films de cinéma sont disponibles, donc vous voilà sauvés.   J.B.


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