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Stalker

Publié le 28 juillet 2010 par Olivier Walmacq

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Genre : Anticipation

Année : 1979

Durée : 155min

L'histoire : Dans un pays incertain, dans un futur incertain. Il existe une zone interdite, dans laquelle se serait passé des évênements étranges (chute de météorite, par exemple), et que l'on surnomme la Zone. Dans cette Zone se trouverait une pièce, une chambre, dans laquelle tout serait possible. Logiquement, c'est interdit de se rendre dans la Zone, mais des hommes, surnommés les Stalkers ('rôdeurs'), se font payer pour y conduire qui le veut. C'est ainsi que deux hommes (un professeur scientifique et un écrivain en panne d'inspiration) demandent à un Stalker de les emmener dans la Zone. Et le voyage commence, un voyage dangereux, risqué...

La critique de ClashDoherty :

Très lent, ce film, probablement un des meilleurs films de toute l'histoire du cinéma, a du être tourné en deux fois.
La première version filmée fut définitivement perdue suite à un mauvais développement des pellicules, et, un an plus tard, Tarkovski dut le retourner, pour la TV. C'est ainsi que le film est coupé en deux parties (une partie de 60 minutes, une de 95 minutes).

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Ce film ne plaira pas aux amateurs de cinoche pop-corn à la Michael Bay, autant le dire tout de suite. Il est vraiment très lent, contemplatif, et dénué d'action. Aucun effet spécial ici, malgré le caractère fantastique du sujet.
En revanche, moult dialogues philosophiques, métaphysiques, très intellectuels se trouvent dans ce film mythique.

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Tourné à la fois en noir & blanc et en couleurs, Stalker est un des meilleurs films de Tarkovski, cinéaste soviétique mort en 1986 et ayant peu tourné.
Mais bon nombre de ses films sont à classer comme faisant partie des plus beaux et des plus intenses du cinéma.
Incontestablement, Stalker est le plus profond, le plus recherché. Pas facile d'accès, mais on ne regrette pas le voyage !

Note : 20/20

La critique de Eelsoliver:

Difficile de parler de Stalker... Tout simplement parce qu'il s'agit d'un film complexe, ésotérique qui risque d'en rebuter plus d'un.
Avant tout chose, Stalker, réalisé par Andreï Tarkovski en 1979, est un film post-apocalyptique et philosophique.
Voilà qui est original !

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Le film est divisé en deux parties pour des raisons déjà soulevées par Clashdoherty dans la chronique ci-dessus.
Avant toute chose, pour comprendre les thématiques profondes de Stalker, il est nécessaire de rappeler l'histoire.

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Le Stalker, c'est le guide, le passeur qui emmène les hommes dans la Zone interdite, un endroit où les voeux sont exaucés.
Le Stalker y emmène deux hommes, l'Ecrivain et le Professeur. En prenant des risques importants, les trois personnages s'enfoncent dans un monde étrange où tout est bouleversé, où chaque objet est menaçant.

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Il s'agit en vérité d'un parcours initiatique où chaque protagoniste va entamer une longue quête spirituelle. Au delà du fait que le Stalker est un passeur d'hommes, c'est aussi un guide qui interroge sur certaines questions métaphysiques.
Durant leur périple, ce dernier aide l'Ecrivain et le Professeur à prendre conscience de l'importance d'un tel voyage.

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Il ne s'agit pas seulement de se rendre dans la Zone interdite et de parvenir à cette fameuse Chambre où tout est possible.

Avant toute chose, l'Ecrivain et le Professeur se doivent de réfléchir sur leurs désirs les plus profonds. Ce qui les amène à s'interroger sur leur existence, le monde qui les entoure, leur solitude, leur propre désespoir et donc sur l'âme humaine.
Et c'est bien de cela dont il s'agit dans Stalker. Andreï Tarkovski décrit un monde dans lequel les hommes ont perdu tout espoir.

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La Zone interdite doit être l'élément déclencheur de cette humanité perdue. Or, ces deux intellectuels vont mettre à rude épreuve les convictions les plus profondes du Stalker, qui voient en ces deux hommes la fin d'une humanité sans espoir et condamnée à sa perte.
Stalker est donc un film très pessimiste, très sombre, à la photographie magnifique. C'est également une oeuvre lente, très lente.
Mieux vaut être concentré sur les réflexions des personnages afin de cerner les thématiques complexes de ce film passionnant. Indéniablement, la référence du genre post-apocalyptique.

Note: 20/20

 


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