Tallinn

Après notre 1^e semaine de travail, on avait bien mérité un petit week-end à Tallinn. C’est un peu la croix et la bannière au niveau des bus mais Marju nous emmenés jusqu’à Orissaare pour nous éviter une correspondance, ce qui fait qu’il ne nous restait que 3h de bus pour y aller.

Comme les 2 autres capitales, on ne s’attendait à rien et je peux dire que Tallinn, je suis complètement fan. La vieille ville est magnifique, des gens en costume médiéval vous font goûter des amandes caramélisées aux épices à tous les coins de rues et il y a des restaurants partout.

Puisque c’est l’été et qu’il y a des festivals tous les week-ends on a eu droit au festival des fleurs dans le parc principal. En gros on se promenait au milieu de petits jardins imaginés par des artistes ou des paysagistes et un petit pannonceau indiquait le matériel nécessaire pour obtenir ce résultat. Il y avait aussi des animations : un spectacle de marionnettes pour les enfants, un concert pour les adultes et un barbecue géant. Nous avons pu assister à une course de plantes, il faut juste être un peu patient…

Mauvaise pioche sur l’hôtel par contre, assez loin du centre et qui proposait donc d’envoyer quelqu’un pour venir nous chercher. Rendez-vous est pris pour le soir à 20h. A 21h, après quelques sms et tentatives infructueuses pour appeler le chauffeur on retrouve le numéro de l’hôtel qui nous annonce que non personne ne viendra parce que la carte bancaire qui a servi à la réservation de fonctionne pas et que donc ils n’étaient pas sûrs qu’on puisse payer la chambre. Ok, et sinon, on comptait nous prévenir quand ? « Prenez un taxi, on en parlera ici. – D’accord mais vous payez la note. » Ils ont refusé bien sûr et pour nous il était difficile de trouver un autre hôtel à cette heure donc on s’est résignés. A l’arrivée tout a été compliqué, il fallait discuter sur tout, Yohan finit par obtenir qu’en compensation du taxi ils nous offrent le petit dej. Accepté, la réceptionniste nous décrit ce qu’on est censés avoir sur la table le lendemain. Bien sûr le lendemain la nouvelle réceptionniste ne parle que russe et on galère pour lui faire comprendre que non on ne paiera pas de supplément pour le jus d’orange. D’ailleurs leur chauffeur doit arriver pour nous emmener en ville, ça a été discuté hier. Sauf que d’après elle ce n’est pas possible, le chauffeur ne peut pas venir. A la limite de lui mettre un coup de boule, Yohan obtient qu’elle appelle son chef (qui serait le chauffeur, ça paraît de plus en plus louche tout ça) pour la ènième fois et tout s’arrange. Pfiou, ça aura été éprouvant !

D’ailleurs ce chauffeur/patron russe aux cheveux mi-longs ne nous inspire pas confiance et en voyant qu’il nous emmenait vers la forêt j’ai bien cru qu’il allait nous liquider sur place… Finalement il nous a amenés à destination et comme il pleuvait on est partis s’abriter au cinéma. L’agence tous risques, c’était mieux quand ça passait à la télé…

Retour à Orissaare où on devait retrouver nos fermiers à la plage, sauf qu’il pleut et que le bus est arrivé avec 1h d’avance (on ne cherche pas à comprendre comment il a réussi à faire ça). Du coup nous voilà sous la pluie en train de faire du stop. Un couple s’arrête mais ils ne vont pas dans cette direction. Tant pis. Ils nous disent que vu la gentillesse des Estoniens on devrait trouver facilement. Plusieurs voitures passent, les gens nous font des signes : pas assez de place. Au bout d’1/2h le couple revient : il pleut et ils veulent nous aider, ils vont donc faire un détour. Sympa ! Elle est finlandaise et lui estonien mais ils vivent en Finlande et ne connaissent pas bien le coin. Pas grave, on a une carte. Pendant le trajet madame nous explique la différence entre l’estonien et le finlandais (je parle des langues, pas des personnes), le tout en écoutant de la musique cubaine. Pour moi qui ne suis pas une habituée du stop, c’était marrant. Et bien sûr en arrivant Marju, qui sortait du sauna, avait pensé à nous pour le repas. J’ai même pu profiter du fauteuil suspendu dans le salon en regardant un film avec les enfants. On peut dire qu’on est vraiment bien tombés ici !