Étant en cours d’écriture d’un petit livre sur “Penser la politique avec Hannah Arendt” j’ai dressé l’état de ma bibliothèque personnelle. Il appelle quelques remarques.
Éditions en anglais : il ne s’agit pas des éditions originales mais de réédition dont j’indique la date; elles sont le plus souvent complétées d’un appareil critique qui évolue.
Traductions françaises : le titre anglais est indiqué entre parenthèses pour les ouvrages dont le titre a été fortement modifié, le choix français n’étant en général pas très heureux.
La distinction entre études en français et en anglais est importante tant les auteurs ont des intérêts et formations différents; philosophes en France, théoriciens et penseurs du politique chez les anglo-saxons.
En filigrane de cette bibliothèque on retrouve ce que j’ai signalé plusieurs fois : les modalités chaotiques de la publication de Hannah Arendt en France, son rejet (pendant la guerre froide, Les Origines du totalitarisme n’étant pas traduit) puis son instrumentalisation par les intellectuels français (traduction partielle des Origines du totalitarisme en 1972 et 1973 , 2 parties sur 3, complétée en 1983 ; il faudra attendre 2002 pour une édition en un seul volume !). On retrouve là le basculement du soutien inconditionnel à l’URSS au rejet total du communisme avec le même travers du tout idéologique dans les deux cas.
Beaucoup d’études dans tous les sens mais seulement deux travaux d’édition dignes de ce nom : le Quarto Gallimard autour des deux livres sur la radicalité du mal; le Journal de pensée édité par Le Seuil. Par contre Condition de l’homme moderne (en fait La condition humaine) et La crise de la culture (en fait Entre passé et futur) restent disponibles dans des éditions de poche sans aucun appareil critique et on attend toujours la nouvelle traduction de On Revolution annoncée par Gallimard, le livre étant épuisé depuis 2003.
penser-la-politique-avec-hannah-arendt_bibliographie-personnelle.1281175891.pdf
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Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble