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Quand les prix des matières premières flambent !

Publié le 08 août 2010 par Raphael57

 

 

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La guerre entre producteurs et distributeurs (médiatisée essentiellement par le secteur laitier), notamment via les célèbres marges arrières, prend de plus en plus d'ampleur ces dernières années. Bien que leurs intérêts respectifs soient le plus souvent opposés, il leur faut bien tenter de trouver un terrain d'entente dans un contexte économique des plus dégradés.

Je voudrais ainsi attirer l'attention du lecteur sur un point qui lui permettra de saisir un des enjeux de cette lutte économique : le prix des matières premières. Sur les graphiques ci-dessous sont représentés les cours des contrats à terme sur matières premières négociés sur les marchés internationaux. Pour la cacao, le café et le sucre, j'ai volontairement choisi le marché londonien puisque je reviens d'Angleterre... Pour le jus d'orange, les transactions se passent à New York.

Évolution du contrat à terme sur le cacao (marché de Londres)

cours cacao

                                [ Source : Les Échos.fr ]

Évolution du contrat terme sur le café (marché de Londres)

Cours café

   [ Source : Les Échos.fr ]

Évolution du contrat à terme sur le sucre (marché de Londres)

Cours-sucre.JPG

   [ Source : Les Échos.fr ]

Évolution du contrat à terme sur le jus d'orange (marché de New York)

Cours-orange.JPG

   [ Source : Les Échos.fr ]

Avec de telles fluctuations de cours et une tendance souvent affirmée à la hausse, on comprend que les fabricants de café, de chocolat et de jus de fruits (entre autres !) aient quelques difficultés ces derniers mois : ils s'agit, pour sauver leur marge, de répercuter une partie de cette hausse sur le prix des produits vendus aux distributeurs. Hausses que les centrales d'achat des distributeurs refusent quasi systématiquement pour préserver leurs marges et éviter d'augmenter les prix pour le consommateur (ce qui est loin d'être un acte de générosité, mais un moyen de ne pas perdre de parts de marché)...

Or, ces hausses ne pourront être évitées à plus ou moins long terme, si de telles pressions sur les matières premières subsistent. Rappelons, par exemple, que les cours du cacao ont atteint leur plus haut niveau en 33 ans, et que la dépréciation de l'euro face au dollar pèse sur la plupart des matières premières... réglées en dollar ! Quant au cours du blé, il fut très impacté ces derniers jours par la sécheresse et les incendies en Russie, qui pourraient avoir des conséquences sur la production de blé. La tonne de blé s'est ainsi échangée à Paris jusqu'à 211 euros lundi, contre environ 140 euros début juillet. De même, le cours de l'épi de blé a connu, sur le marché de Chicago, une hausse mensuelle de 38 %, du jamais vu depuis 1973 ! Enfin, n'oublions pas qu'il existe aussi une intense spéculation sur le prix des matières premières...

Mais ne pourrait-on pas prendre le problème dans l'autre sens, et se demander pourquoi les prix à la consommation ne baissent pas lorsque les cours des matières premières chutent sur le moyen terme ?


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