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Plonger en recycleur Poséidon de Marseille en Mer Rouge

Publié le 11 août 2010 par Vincent Defossez

Recycleur Poséidon CIS LUNAR MK VI : l’arme absolue ? http://www.aquadomia.com

J’aime faire évoluer mes habitudes de plongée et bénéficier du confort que peuvent apporter des innovations majeures en plongée sous-marine.

C’est pourquoi depuis quelques années je me suis mis à goûter aux atouts de la plongée recycleur dont les promesses sont alléchantes. Celles-ci sont tenues : plus d’autonomie et de chaleur sans bulles, en silence et en parfaite stabilité  en recycleur semi fermé mais surtout en recycleur complètement fermé.

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Imaginez quelques instants faire fi du poumon ballast, de la surveillance de votre consommation au manomètre et quasiment oublier les contraintes de la décompression tant celle-ci est optimisée ! Sans compter l’approche de la faune, nullement intimidée car non dérangée par vos bulles et le bruit associé.

Bénéficier de ces avantages se paye au prix fort : préparation minutieuse, planification de l’approvisionnement en consommables, formation poussée à la compréhension de la machine pour prévenir l’accidentologie plus sournoise qu’en plongée bouteille, et engagement financier équivalent à l’acquisition d’un scooter pour aller au bureau le matin .

Pour moi je ferais une analogie entre l’utilisation du recycleur et celui d’une voiture. Il y a une quarantaine d’années, il valait mieux savoir faire son niveau d’huile, changer ses bougies, faire sa vidange voire régler ses vis platinés. Aujourd’hui plus rien à faire et dès qu’un voyant sur votre tableau de bord s’allume, et cela n’arrive quasiment jamais, vous consultez un spécialiste. Avec le recycleur, qui est une invention relativement vieille mais peu diffusée, nous en sommes encore au stade où mieux vaut connaître outre le principe de fonctionnement, toutes les subtilités mécaniques, électroniques et informatiques pour pouvoir s’en servir au quotidien sans soucis, remédier aux dysfonctionnements subaquatiques potentiels sans risquer sa vie !

Enfin une révolution arrive avec le Poséidon CIS LUNAR MK VI : un recycleur que je qualifierais de recycleur « pour les nuls » ou plus simplement « plug and play » pour reprendre le jargon informatique. Le concept est attrayant : c’est la machine qu’on allume et qui s’auto teste et qui grosso modo vous dit ok ou pas pour aller sous l’eau… et ça marche !

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Autre avantage de cette machine : sa modularité et son poids : utilisable avec n’importe quelle stab du marché et n’importe quelle bouteille de 2 à 6 litres, vous pouvez donc voyager uniuement avec la pièce centrale, un boitier noire de la taille d’un baril de lessive intégrant cartouche de chaux et électronique plus ses tuyaux et faux poumons ultra légers. Enfin fini les fastidieux remplissages de chaux car l’appareil fonctionne avec des cartouches usage unique (encore faudrait-il avoir un réseau de distribution étoffé pour pouvoir bénéficier de cet avantage une fois arrivé à destination).

Maintenant que le décor est planté et que les intentions sont présentées, je vous fait part de mon expérience personnelle en emportant mon Poséidon CIS LUNAR MK VI en bagage pour mon voyage d’étude en Mer Rouge. Je me suis vraiment mis dans la peau d’un nul (et pour moi c’est facile, j’aime bien plonger simplement sans prise de tête et intellectualisation excessive) et à part une formation express pour faire un cross over TDI, un passerelle permettant de transférer mes compétences de formateur sur recycleur circuit fermé à gestion électronique de PPO2 sur Inspiration / Evolution d’AP Diving à celles de formateur sur Poséidon, j’ai juste pris en main ma machine sans passer des heures à apprendre le mode d’emploi.

Seule dérogation que je me suis accordée pour palier l’inexistence de réseau de distribution des cartouches sofnoline dédiée au recycleur poséidon en mer rouge : j’ai acheté en Allemagne, une cartouche développée (ou bricolée devrais-je dire ?) spécialement pour permettre l’utilisation de chaux traditionnelle.

Premier challenge : réussir à ne pas dépasser le quota de bagage autorisé sous peine de supplément bagages tarifés au prix fort par les compagnies aériennes. Challenge réussi ! Mon sac de plongée (qui pèse déjà 3 kg a lui tout seul) ne dépasse pas 25 kilos même en y ayant mis les deux bouteilles en alu d’air et d’oxygène. Petit bémol : pour réussir ce challenge j’ai fait une croix sur l’utilisation de mon stab perso et je décide donc d’en louer un sur place.

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A l’aéroport, tout se passe bien jusqu’à ce qu’un appel m’invite à voir les agents de sécurité : là une hôtesse hystérique me souligne mon inconscience à voyager avec des bouteilles qui ne demanderont qu’à exploser une fois l’avion décollé. J’ai beau lui expliquer qu’elles sont vide et les robinetteries démontées, elle n’en démord pas… mais bref le personnel de sécurité est heureusement plus compétent et laisse monter mon bagage en soute : ouf !

Suite à suivre très prochainement...

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